Tous à l’Adem?

Tous à l’Adem?
(Tageblatt-Archiv)

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La voilà donc officialisée, la nouvelle méthode pour assainir des entreprises en difficulté: on résilie la convention collective et on renégocie – à la baisse – salaires et conditions de travail. Cargolux a déjà fait des émules, puisque Luxair vient d’adopter la méthode.

S’il est clair qu’il faille des adaptations dans une société qui a des difficultés dans un marché ciblé sur toile de fond de crise macro-économique, la solution ne saurait pour autant être un nivellement généralisé vers le bas. Car qui dit moins de salaire dit moins de pouvoir d’achat et dès lors réduction de la croissance dans son ensemble.

Le cas de Luxair est éloquent. Mais il l’est moins que celui de Cargolux, une entreprise où les erreurs de gestion au plus haut niveau sont légion depuis des années. Si le Qatar peut agir comme il le fait aujourd’hui, c’est que plus d’une décennie durant, un conseil d’administration de pseudo-connaisseurs a fait de faux choix. Or, aucun de ces hommes ne sera jugé, responsabilisé.

En fait, il en va de l’aviation comme de la sidérurgie. Si M. Mittal peut déplacer, lentement, mais sûrement, ses activités vers l’Asie, c’est qu’il y eut, avant lui, des Luxembourgeois et des Français qui lui ont servi Arcelor sur un plateau en or. Tous, forts de leurs thèses ultra-libérales et de leurs „ego“ démesurés. Eux non plus ne seront pas responsabilisés, pas jugés.

De fausses élites se trompent et le bon peuple finira à l’Adem. Laquelle devra jouer toutes les semaines à Euromillions pour payer les pots cassés …