Soupçons de proxénétisme: non-lieu dans l’affaire du milliardaire Prokhorov

M. Prokhorov, première fortune de Russie et patron du fonds d’investissement Onexim, avait été interpellé avec d’autres personnes, le 9 janvier 2007, dans un palace de Courchevel dans le cadre d’une enquête sur un réseau de prostitution. Entendu comme témoin assisté, celui qui était alors encore PDG de Norilsk Nickel, la plus importante compagnie minière russe, était ressorti libre de sa garde à vue.
Ce non-lieu, rendu le 7 août dernier, qui „entraîne la mise hors de cause de Mikhaïl Prokhorov“, „intervient au terme d’une instruction de plus de deux ans“, souligne l’avocat de M. Prokhorov dans un communiqué. Evoquant un „dossier vide“, il juge „regrettable que la justice n’ait pas été plus rapide pour tirer les conséquences de son erreur initiale“. Interrogé sur ce point par l’AFP, le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud, a fait valoir que la justice française avait voulu „faire un certain nombre de vérifications en Russie“. Mais, selon M. Richaud, la Russie a „retardé“ le processus: le parquet général russe a fait savoir en avril 2009 qu’il „était dans l’obligation de refuser l’exécution de la requête du tribunal de grande instance“ de Lyon, car elle visait „l’une des plus importantes entreprises russes“, ce qui pouvait „porter préjudice aux intérêts de la Fédération de Russie“.