Neige et prix doux: carton plein pour les stations de moyenne montagne

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La saison est bien partie dans les stations de sports d'hiver françaises, en particulier en moyenne montagne où une neige abondante, des tarifs plus attractifs et des activités variées attirent les vacanciers en nombre.

 „A ce stade de la saison, nous sommes sur une bonne tendance puisque la fréquentation est en hausse de 15% par rapport à une saison moyenne“ dans les montagnes françaises, affirme Laurent Reynaud, directeur du Syndicat national des téléphériques de France (SNTF). Ce sont les stations de moyenne montagne, plus que les grands domaines des Alpes, qui tirent le mieux leur épingle du jeu. „Le Massif Central, les Vosges, le Jura ont des fréquentations impressionnantes de +40 à +50% et font une excellente saison“, poursuit-il. Les réservations pour les vacances d’hiver „sont en forte hausse sur les massifs de moyenne montagne et les stations familiales et en léger retrait sur les grandes stations d’altitude“, confirme le cabinet spécialisé Protourisme. Ainsi, l’Auvergne réalisera „très probablement la meilleure saison depuis de nombreuses années“, se félicite Jean-Michel Blanc, directeur de Spot Auvergne, l’observatoire régional du tourisme. „Tous les éléments étaient réunis cette année pour faire un carton plein“ dans les stations locales, Super-Besse, le Mont-Dore ou Le Lioran. Elles ont d’abord bénéficié „de conditions d’enneigement très favorables, ce qui a joué sur les décisions de dernière minute“, explique M. Blanc. Dans le contexte actuel de crise économique et d’inquiétude sur le pouvoir d’achat, ces destinations moins chères et moins lointaines ont aussi séduit „des clientèles plus vigilantes sur leur budget“, poursuit-il. „Des gens qui voulaient réduire leur budget, mais quand même skier se sont dirigés vers des stations de moyenne montagne ou de basse altitude, où sont proposés des forfaits à 10 euros“, constate également Laurent Reynaud. Les stations auvergnates bénéficient enfin d’une tendance de fond, poursuit M. Blanc: l’engouement pour les „stations familiales plus authentiques“ au détriment de „l’industrie du ski alpin“. D’autant que le ski n’occupe plus une place aussi centrale dans les vacances à la neige. „Ce n’est plus la mode, le sport à outrance“, relève Didier Arino, du cabinet Protourisme. „Les skieurs sont passés de sept heures de ski par jour, il y a une quinzaine d’année, à quatre heures“ seulement. Et entre un tiers et la moitié des vacanciers qui vont au ski… ne skient pas. Ces visiteurs se tournent donc vers les stations qui ont développé des activités complémentaires, comme les randonnées en raquettes ou le thermalisme. Dans le ville thermale de Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées, „la fréquentation est plutôt bonne“ en février et „on n’est pas trop touchés“ par la crise, affirme ainsi le directeur de l’office du tourisme, Max Campays. Le centre de remise en forme Aquensis enregistre 120.000 entrées par an et c’est „en progression constante depuis son ouverture“ en 2003, note M. Campays, qui évoque „un engouement“ pour ces pratiques „complémentaires au ski“. L’enneigement et les réservations de dernière minute devraient décider de la fin de saison dans les montagnes françaises. Mais elle s’annonce „prometteuse avec d’excellentes réservations pour avril“, selon Protourisme. „Au seuil des vacances scolaires d’hiver, 60% de la saison reste à faire. Rien n’est donc joué, en particulier pour les stations d’altitude à clientèle internationale, qui souffrent d’un mauvais calendrier européen“, tempère toutefois M. Reynaud.