Les Nuits Botanique de Bruxelles, 15 ans de fidélité à la création rock

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Le festival les Nuits Botanique, dont la 15e édition s'ouvre à Bruxelles le 6 mai, poursuit malgré les bouleversements de l'industrie musicale son objectif initial: faire émerger une scène belge en la confrontant aux tendances les plus novatrices du rock et de la chanson.

Un chapiteau monté dans l’enceinte de l’ancien jardin botanique de Bruxelles, trois salles –l’Orangerie, la Rotonde et le Grand salon–, et le Cirque Royal, s’apprêtent à recevoir quelque 25.000 spectateurs, pour la plupart des fidèles d’un évènement dont la notoriété dépasse les frontières du royaume. Mais, crise économique oblige, la durée du festival a été réduite, passant de 10 à huit jours de concerts, et la billetterie fonctionne un peu moins vite que lors des éditions précédentes, souligne le programmateur des „Nuits“, Paul-Henri Wauters.
Côté rock, peu de têtes d’affiche sont proposées et c’est donc dans la catégorie chanson française que le grand public trouvera les noms les plus connus, comme Jeanne Birkin, Cali ou Christophe. „C’est vrai que le centre de gravité s’est déplacé vers les artistes émergents“, concède Paul-Henri Wauters. „Nous programmons des groupes qui se trouvent, pour certains, à la veille d’un +buzz+ médiatiques. Les gens qui connaissent +le Bota+ savent qu’il y a moins de risque de voir un navet en venant écouter un groupe inconnu qu’en se payant une séance de cinéma“, ajoute le programmateur belge. Pour preuve, il rappelle que Bjork, Moby et les Libertines, l’un des groupes de Pete Doherty, sont passés par le Botanique… Pour un festival au budget et à l’espace limités –pas question d’accueillir plus de 2.000 personnes par soir dans les serres et les jardins du Botanique–, miser sur des artistes en devenir est une quasi obligation. Surtout qu’après l’âge d’or des années 80 et 90, les ventes de disques se sont effondrées sous les coups de butoir du téléchargement illégal. „Les maisons de disques ne font pratiquement plus rien pour soutenir les artistes. Les salles de concerts sont en première ligne pour faire monter la pâte“, souligne M. Wauters. Misant plus que jamais sur les concerts et tournant plus régulièrement, les artistes demandent des cachets plus élevés, mais ils proposent aussi des spectacles plus rôdés, ajoute-t-il. Après l’éclosion des Anversois de dEUS dans les années 90 et celle, plus récente, des Bruxellois de Ghinzu et des Wallons de Girls in Hawaï, les espoirs locaux reposent cette année sur une vingtaine de groupes. Une douzaine d’entre eux (Sharko, Les Vedettes, Major Delux, Jeronimo,…) seront réunis lors de la traditionnelle „nuit belge“, programmée cette fois le 13 mai.
L’un des autres moments fort du festival devrait être la création le 12 mai de BABEL Live, que Paul-Henri Wauters défini comme une „rencontre de musiques et de musiciens qui ne se seraient d’ordinaire jamais retrouvés dans un même concert“.
Les musiques classique, pop, électro, minimaliste, sacrée, contemporaine, ethnique,… vont s’enchaîner, chaque musicien ou groupe (Tindersticks, Ensemble Musiques Nouvelles,…) restant sur la scène du Cirque Royal pendant les deux heures du spectacles. Le programme complet du festival est disponible sur le site www.botanique.be.