KulturThe Broom Against the System: „YZ – Ein Theaterprojekt“ am Kasemattentheater

Au départ, la scène est plongée dans la pénombre. Le spectateur voit un intérieur d’appartement vide, où différents objets – des caisses de rangement, deux toiles blanches – sont recouverts de bâches en plastique alors qu’un empilement de détritus symbolise, dans le coin gauche, la bêtise du consumérisme effréné, la nuisibilité écologique du capitalisme tardif, le diktat de la production qui n’est autre que le diktat de la production de déchets. L’on ne sait pas vraiment si quelqu’un a abandonné ses affaires sur le chantier – ou si quelqu’un compte y emménager.

It is in this transitory space, this locus of incertitude – is everything already over or does this deserted place allow for new possibilities, different futures? –, this non-lieu, as the French philosopher Marc Augé would put it, that actors Caroline Mirkes, Nicolas Lech and Nora Zirka, representing two different generations, Y and Z, will talk about the challenges and issues, the insecurities and anxieties that they’re facing and that the contemporary world confronts them with.

„YZ“ beginnt wie eine Art TV-Show, die von Nora Zrika in französischer Sprache moderiert wird. Zu Beginn wird der Modus operandi dieses durch und durch metatheatralischen Stückes sorgfältig erklärt: Wie es das Programmheft bereits erläutert, fundieren alle Texte des Stückes „sur un questionnaire développé par la metteure en scène et sur des articles et témoignages d’adolescents et de jeunes adultes dans divers journaux“. Der Fragenkatalog ist dabei genauso facettenreich wie vorhersehbar: Trinkst du Alkohol? Est-ce que tu aimes ton corps ? Fills du dech fräi? Do you feel optimistic about the future?

Am Zentrum steet dobäi d’Notioun vum Konflikt tëschent de Generatiounen – ganz um Ufank gëtt op eng quasi chronologesch-analytesch Aart en Historique vun de Generatiounen, déi sech nom Zweete Weltkrich enchaînéiert hunn, opgelëscht: Do wieren, a genee där Reiefolleg, d’Silent Generation, d’Boomeren, d’Generatioun X (wéi am Buch vum kanadeschen Auteur Douglas Coupland), Y (d’Millennials) an Z.

Les questions soulevées par la pièce sont multiples et importantes: comment se démerder avec l’impossible héritage laissé par des boomers insoucieux et irresponsables? Dans quel état nous laisse-t-on la planète? Peut-on faire un procès à une génération toute entière? Le contexte sociologique que cette génération connut légitime-t-il leur comportement?

If we had lived in the times and society of our parents, would we have acted differently? Rather than playing the blame game, hadn’t we better focus on building a better future for the upcoming generations? Speaking of which: What follows generation Z? Is this the beginning of a new alphabetical cycle – or is it rather the end of it all?

All dies wird während kurzer Szenen, die stets als Antwortvorschläge auf eine der Fragen im Katalog fungieren, verhandelt. Diese sind mehr oder weniger gelungen und spielen öfters mit dem Metarahmen – während einer Szene wird die vierte Mauer durchbrochen, um zu zeigen, wie absurd und diskriminierend Facebook-Likes eigentlich sind.

Conjointement, différentes statistiques viennent compléter la donne et nous renseignent sur le malaise générationnel, la pertinence des inquiétudes écologiques tout comme les violences subies par les femmes – ce sont ou bien des voix off ou alors l’animatrice Zirka qui nous indiquent notamment qu’au Luxembourg, 37 pour cent des femmes évitent certaines zones et que l’espérance de vie d’une femme transgenre est de 35 ans.

Et ass schéin an daper, d’Bün vum Kasemattentheater enger jonker Ekipp fräizeginn. Mais il aurait alors fallu que cette équipe fût mieux encadrée – esou stinn gutt Regieafäll nieft banale Sequenzen, wirkt das Stück gleichzeitig strukturlos und zu rigide: Da es seinen Fragenkatalog etwas behäbig abklappert, wirkt die Vorführung streckenweise statisch – und die Kluft zwischen den gelungenen und den weniger gelungenen Szenen wird durch diesen steifen Kader allzu sichtbar.

There are glimpses of comic and critical brilliance here and there: there’s the symbolically charged and efficient, if foreseeable, tabula rasa when the actors use brooms to get rid of all the debris strewn across the stage and thus wipe the slate clean by pushing them off stage – towards the audience. There’s a well-played pastiche of a political duel at the end of which no one wins. Und in einer Szene meint eine Figur, nach dem Lockdown hätten wir alle einen „Gutschein für die Burn-out-Klinik“ verdient – wenn nicht gar ein Dauerabo.

Mais pour chaque séquence réussie, il y en a une qui tombe à plat, soit que les textes recueillis paraissent suspendus sur scène sans être transcendés dans une scène théâtrale qui convainque, soit que le jeu des acteurs manque de conviction, soit encore que la mise en scène rabâche des clichés – les soirées d’anniversaire passées en zoom lors de la pandémie, la jalousie à l’ère des réseaux sociaux, les hommes politiques de droite dont le prénom est Fred (c’est bon, on a compris) – qu’elle peine à transcender.

Schlussendlech wëll d’Stéck einfach ze vill: Et kritt een den Androck, dass hei quasi all méiglech Thematiken – d’Pandemie, #Metoo, de Klimawandel, fir der just e puer z’erwänen – ugeschnidde ginn, dës awer opgrond vun der kuerzer Spilldauer oft just iwwerflächlech ugeschwat ginn.