Dienstag30. Dezember 2025

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ConcertMétal hurlant: „18 Years in Metal“ sont célébrés ce samedi à la Kulturfabrik

Concert / Métal hurlant: „18 Years in Metal“ sont célébrés ce samedi à la Kulturfabrik
Les vétérans de la scène métal, Desdemonia, ouvriront le bal Photo: Schluck

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Samedi soir, pour les „18 Years in Metal“, les guitares ont crissé fort, les batteries ont tonné, le chant de la gorge a résonné jusqu’à percer les murs du son de la Kulturfabrik. Et le public de headbanger avec les cheveux dans les yeux. En plus des légendaires Desdemonia en invités de luxe, les métalleux Asathor, Dreadnought et Sublind sont venus souffler leurs 18 bougies – une occasion en or de mettre le feu. Interview d’Eiko, batteur de Dreadnought et organisateur de cette soirée-anniversaire.

Tageblatt: Quelle est l’idée de départ de cette soirée métal?

Eiko: Comme le nom l’indique, il s’agit de réunir trois groupes, Asathor, Sublind et Dreadnought, qui se sont formés à peu près au même moment, soit au milieu des années 2000. La scène métal au Luxembourg n’est pas si grande que cela, nous nous connaissons plus ou moins tous – plutôt plus que moins. Dans le lot, il y a des musiciens qui ont navigué entre différents groupes; d’autres qui performent dans deux formations à la fois, selon les époques. Des amis? Une grande famille. Cette idée de soirée ne date pas d’hier. Pour les dix ans déjà, nous voulions en faire une. Mais un imprévu en a décidé autrement: les concerts n’ont pas pu prendre place, car le lieu qui devait nous accueillir a fermé ses portes une semaine avant. Nous n’avons pas voulu abandonner l’idée, il fallait à tout prix reporter. Cela a pris huit ans.

La scène métal au Luxembourg n’est pas si grande que cela, nous nous connaissons plus ou moins tous – plutôt plus que moins

Eiko, batteur de Dreadnought et organisateur de la soirée

18 ans équivaut à trois fois 6 (666, le chiffre de la bête – ndlr): pour une soirée métal, cela ne doit rien au hasard.

Oui, voilà, ce n’est pas plus mal finalement. (rires)

Desdemonia y figurent en tant qu’invités d’honneur: que représentent-ils pour vous?

Desdemonia sont ni plus ni moins les vétérans de la scène métal luxembourgeoise. Ils ont été une grande source d’inspiration pour moi quand j’étais un jeune lycéen en pleine découverte du genre; et je ne suis pas le seul dans ce cas. Ils incarnent encore aujourd’hui une référence évidente, un repère essentiel, pour la nouvelle génération. Leur death metal intense et mélodieux avec les growls bas du vocaliste reste unique et entêtant. Nous sommes honorés d’avoir à nos côtés ces légendes – et amis. Ce sont eux qui ouvrent la soirée.

Quel est le genre d’Asathor et à quoi s’attendre de leur performance live?

Asathor ont commencé dans le viking metal avec des thèmes qui exploraient la mythologie nordique. Ces dernières années, ils ont plus en plus évolué vers le black metal. Avec le nouveau chanteur, leur focus lyrique embrasse les mondes fantastiques de J. R. R. Tolkien, émanant du livre „Le Silmarillion“. Leur performance sera bien dark.

Sublind?

Sublind sont les party thrasheurs parmi notre ronde. Depuis 18 ans, ils prouvent qu’ils savent faire la fête en concert grâce à des morceaux rapides et puissants. Le public ne peut s’empêcher de chanter les refrains avec eux. En plus de la bière, leurs textes abordent des sujets politiques et incitent à résister à toute forme d’oppression. Il y en a aussi qui sont inspirés par „La Divine Comédie“ de Dante.

Et enfin Dreadnought, dont vous êtes le batteur …

Nous combinons les mélodies et la vitesse du black metal avec les éléments les plus dynamiques du thrash metal ainsi qu’un certain sens de l’expérimentation et du remodelage de ces genres. D’un côté, nous apaisons le public via une atmosphère mélodieuse; de l’autre, nous nous assurons qu’il ne puisse pas résister à l’envie de headbanger.

Dreadnought , c’est la combinaison des mélodies et de la vitesse du black metal avec les éléments les plus dynamiques du thrash metal; comme l’explique Eiko (deuxième en partant de la gauche), batteur du groupe et organisateur de la soirée
Dreadnought , c’est la combinaison des mélodies et de la vitesse du black metal avec les éléments les plus dynamiques du thrash metal; comme l’explique Eiko (deuxième en partant de la gauche), batteur du groupe et organisateur de la soirée   

Même si l’anglais prédomine, pensez-vous que métal et langue luxembourgeoise s’accordent?

Bien sûr: le luxembourgeois est très adapté au métal. Ce soir, Sublind joueront sûrement „Humpeknupper“, un morceau chanté en luxembourgeois qui parle de l’amour de la bière – oui, encore. Et cela m’étonnerait que Desdemonia n’interprètent pas leur adaptation de „Zu Arel op der Knippchen“, une vieille chanson populaire.

Quel regard portez-vous sur la scène métal luxembourgeoise actuelle?

Quand j’étais gamin et que je faisais mes premiers pas dans la scène métal au Luxembourg, il y avait plus de groupes actifs dans les sous-genres extrêmes, comme le death et black metal. Avec le temps, beaucoup de ces groupes ont disparu. D’autres styles ont émergé. Je constate cependant que le death et black metal sont revenus peu à peu: soit des combos se forment autour de nouveaux musiciens, soit des vétérans reforment des groupes.

Et comment voyez-vous la scène métal luxembourgeoise dans … 18 ans?

Elle va sûrement changer. On peut constater qu’il y a moins de jeunes groupes qui émergent, mais que l’ancienne garde est toujours là. Et, d’un côté, les plateformes de streaming remplacent en partie les disques, mais d’un autre, les nouvelles technologies facilitent les moyens d’enregistrer. Cela permet de sortir plus d’objets physiques et de les distribuer au-delà du Luxembourg, par conséquent de rencontrer un public plus large. Il y a un futur pour ce genre de musique dont nous sommes tombés amoureux. Metal will never die!

Le samedi 2 mars à 20 h à la Kulturfabrik. Entrée: 12 euros.

Sublind, formation aux textes engagés 
Sublind, formation aux textes engagés