18e „Out of the Crowd“Fin du sevrage

18e „Out of the Crowd“ / Fin du sevrage
Mdou Moctar clôtura le festival en toute beauté Photos: Fabio Bottani

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Pour sa 18e mouture, le mythique „Out of the Crowd“ offrit comme à son accoutumée un mélange éclectique entre post-rock, pop indé étincelante et expérimentations sonores. Après presque deux années sans festivals musicaux, ce retour à la norme fut une petite aubaine.

Après une année de sevrage involontaire et une mouture à la programmation un peu moins spectaculaire en novembre dernier, la 18e édition de l’„Out of the Crowd“ était fort attendue et, en dépit du désistement récent d’une des têtes d’affiche – les Canadiens de Metz – la programmation s’annonçait, comme d’habitude, éclectique et fort prometteuse pour un public avide de découvertes et d’innovation sonore.

Si l’on peut regretter un tantinet que les groupes luxembourgeois aient été, comme cela est souvent le cas, programmés en tout début de festival et que donc maints spectateurs ratèrent les prestations de First Mote, un nouveau duo luxembourgeois constitué de Jamie Reinert et Christophe Demart, musiciens dont la réputation n’est plus à faire, et celle de The Cookie Jar Complot, une récente formation de post- et math-rock dont la prestation sur scène est à ne surtout pas rater tant ce quatuor impressionne, force est d’admettre que le public fut déjà assez nombreux en début d’après-midi, comme si les festivaliers, impatients à force d’avoir vu annuler quasiment tous les festivals de musique récents, s’étaient rués sur ce premier véritable festival annonciateur de l’été musical à venir.

Après cet amuse-oreille luxembourgeois plus que prometteur, le festival continua à impressionner, alternant quasiment sans répit les groupes sur la grande et la petite scène de la Kulturfabrik, le public pouvant toutefois se recueillir dans la cour de la Kufa, où l’on put discuter de ce dont on venait de faire l’expérience devant les scènes.

Holy Fuck livrèrent un show abrasif et dansant
Holy Fuck livrèrent un show abrasif et dansant

Si le rock indé des Melenas fut énergique mais un tantinet convenu, la suite des choses allait convaincre bien plus, avec une performance plutôt impressionnante de Makthaverskan, dont le rock indé mâtiné de synthés et de clins d’œil aux Cure entraînait tout autant que le mélange très réussi entre post-rock et indé de Honey for Petzi. Ces deux très bons concerts furent suivis, sur la petite scène, par les shows de Bodega et Mdou Moctar qu’on vous conseille, si jamais vous n’y étiez pas, au festival, de découvrir tant le rock indé de Bodega, qu’on avait pu voir aux Rotondes il y a quelques années, mélange avec habileté le noise de Sonic Youth et le spoken word un peu punk avec le côté entraînant du rock indé du début de ce millénaire, tant aussi Mdou Moctar a su clôturer avec brio cette édition avec son mélange entre musique berbère et électro.

Sur la grande scène de la Kufa, ce furent les irisations de la pop indé de Jonathan Bree, qui convainquit notamment les amateurs de John Maus, et la mélancolie postcore de Nothing qui préparèrent aux pulsations électroniques de Holy Fuck, diablement efficaces, dansants et précis à la fois, rendant hommage à la vie festivalière, au partage de l’expérience musicale, à tout ce qui fit la gloire de cette soirée musicale et qui nous manqua tant lors des deux dernières années.

Un concert en forme d’expérience esthétique: Jonathan Bree 
Un concert en forme d’expérience esthétique: Jonathan Bree