Sonntag9. November 2025

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GB: premier test électoral d’après crise financière pour Brown

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Les électeurs de la circonscription écossaise de Glenrothes, fief du parti travailliste de Gordon Brown, votaient jeudi lors d'une législative partielle disputée, marquant le premier test électoral pour le Premier ministre depuis la récente crise financière.

Les sondages laissaient présager une lutte serrée entre le Labour et le parti indépendantiste écossais SNP, au pouvoir en Ecosse. Les bureaux de vote devaient fermer à 22h00 GMT, les premiers résultats étant attendus vers 00h30 vendredi.
M. Brown attend de cette élection qu’elle confirme son apparent regain de popularité. Etrillé dans les sondages pendant plusieurs mois, il a commencé à redresser la barre grâce à sa gestion de la crise financière, qui lui a permis d’étaler son expérience des questions économiques.
A la mi-septembre, à la veille de son congrès annuel, le parti travailliste comptait jusqu’à 28 points de retard sur les conservateurs dans les sondages. Jugé responsable des échecs à répétition lors de récentes élections partielles, M. Brown était confronté à une menace de fronde. Un discours bien perçu lors de ce congrès, au cours duquel il a caractérisé de „novice“ le chef de l’opposition conservatrice, David Cameron, a rassuré son parti sur sa capacité à le mener au succès lors des élections législatives, au plus tard en mai 2010. Son audacieux plan de sauvetage des banques du pays de près de 500 milliards de livres au total (environ 618 milliards d’euros), qui a servi d’exemple au niveau mondial, a ensuite semblé recevoir l’approbation des Britanniques. Les enquêtes d’opinion ne créditent ainsi plus le Labour que d’un retard de huit points sur les Tories. Le Premier ministre, que ses concitoyens jugent plus compétent que M. Cameron sur les questions économiques, espère donc qu’un succès à Glenrothes permettra d’entretenir cette dynamique. Rendu plus combatif par la crise, il s’est impliqué personnellement dans la campagne, en se déplaçant à Glenrothes et en y envoyant son épouse Sarah. Cette stratégie est nouvelle pour M. Brown, jusqu’alors très soucieux de respecter la tradition voulant qu’un Premier ministre n’intervient pas dans une élection partielle.
Le Labour ne peut se permettre de voir Glenrothes, ancienne région minière située au nord d’Edimbourg, basculer en faveur du SNP. Le parti du Premier ministre écossais Alex Salmond, qui promet un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en 2010, ne cesse de grignoter du terrain dans la province, auparavant chasse gardée des travaillistes. Le SNP avait devancé le Labour aux élections régionales de 2007 pour devenir le premier parti représenté au parlement écossais.
 En juillet, il lui a ravi un siège présumé imprenable à Glasgow-est, lui infligeant un troisième revers consécutif en quelques mois lors d’élections partielles. Glenrothes est le lieu d’affrontement de deux visions irréconciliables sur l’avenir de l’Ecosse. Né dans la banlieue de Glasgow, et représentant de la circonscription de Kirkcaldy and Cowdenbeath, voisine de Glenrothes, M. Brown s’oppose obstinément à l’idée d’une indépendance, chère à M. Salmond. La crise financière a d’ailleurs cristallisé ces positions. M. Brown a vu dans les difficultés de deux banques écossaises, la Royal Bank of Scotland (RBS) et Halifax Bank of Scotland (HBOS), la preuve des dangers menaçant un petit pays isolé et des bénéfices de l’union.
Un argument rejeté par M. Salmond. Cette élection partielle a été déclenchée par le décès en août du député travailliste John MacDougall, un ami de M. Brown. En 2005, le Labour avait remporté Glenrothes, avec plus de 10.000 voix d’avance. Mais l’exemple de Glasgow-est, où il disposait d’une majorité encore supérieure, l’incite à la prudence.