Cet événement marquait le premier anniversaire d’une manifestation antigouvernementale violemment réprimée par les autorités, qui avait alors réuni des dizaines de milliers de personnes dans la capitale de cette ex-république soviétique.
Vendredi, de nombreux manifestants ont accusé M. Saakachvili d’avoir mal géré le conflit en août, lorsque les troupes russes sont entrées massivement en territoire géorgien après une tentative de Tbilissi de reprendre par la force le contrôle de sa région rebelle pro-russe d’Ossétie du Sud. Les forces russes se sont ensuite repliées en Ossétie du Sud et en Abkhazie, autre région géorgienne séparatiste, toutes deux reconnues par Moscou fin août. Mais de nombreux Géorgiens ont du mal à accepter le renforcement du contrôle russe sur ces deux territoires sécessionnistes. „En août, les autorités nous ont fait retourner au Moyen Age. Saakachvili a ouvert les portes de la Géorgie aux barbares“, a lancé devant la foule l’un des dirigeants de l’opposition, Guiorgui Khaïndrava. „Nous lançons une nouvelle vague de protestations“ en vue d’obtenir l’organisation d’élections législatives et présidentielle au printemps prochain, a déclaré à des journalistes un autre dirigeant de l’opposition, Levan Gatchetchiladzé.
La gestion du conflit russo-géorgien était très critiquée aussi parmi la foule. „Ce qui s’est passé en août est de la faute du gouvernement“, a affirmé un manifestant, David Kirvalidzé, estimant que le régime de M. Saakachvili avait „aidé la Russie. Il faut changer ce gouvernement“, a-t-il dit. Un autre manifestant a également insisté sur la nécessité d’élections anticipées: „Je suis venu manifester parce qu’il n’y a pas de justice en Géorgie. Les droits de l’homme ne sont pas respectés. Il faut des élections anticipées“, a déclaré à l’AFP Valeri Koutsia, un policier à la retraite. Nombre de participants agitaient des drapeaux aux couleurs de l’opposition. A la veille de la manifestation, une coalition de partis de l’opposition avait distribué des tracts annonçant une série de manifestations et autres événements en vue de faire pression sur le gouvernement pour l’organisation d’élections anticipées au printemps prochain. Si le pouvoir en place n’a pas annoncé la tenue d’élections anticipées d’ici au 9 avril 2009, date anniversaire de la répression sanglante en 1989 d’une manifestation par le régime soviétique qui avait fait 20 morts, l’opposition commencera une manifestation „permanente, 24 heures sur 24“, a-t-elle averti dans sur ces tracts. En novembre 2007, des dizaines de milliers de Géorgiens étaient descendus dans la rue, poussant M. Saakachvili à convoquer une présidentielle anticipée après la dispersion violente d’une manifestation d’opposants par la police anti-émeute et la proclamation de l’état d’urgence pendant neuf jours. M. Saakachvili avait remporté en janvier la présidentielle anticipée au premier tour et son parti, le Mouvement national unifié, avait largement gagné les législatives quelques mois plus tard.
De Maart
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