Quatre de ces miliciens ont été tués dans un attentat suicide perpétré par une femme à Baqouba, dans l’une des régions les plus dangereuses d’Irak, ont dit des sources militaires irakiennes et médicales. Dans la capitale, les deux attentats, les plus meurtriers depuis juin, se sont produits à quelques minutes d’intervalle sur l’avenue principale d’Adhamiyah, un quartier sunnite de Bagdad. Une voiture piégée a d’abord explosé vers 08H00 (05H00 GMT) aux abords du marché. Alors que les secours arrivaient, ils ont été la cible d’un kamikaze qui a actionné sa ceinture d’explosifs, selon une source au ministère de la Défense. Trois femmes, cinq enfants et trois policiers comptent parmi les morts. Selon des témoins, un bus transportant des lycéennes passait au moment de l’attentat. Le car a été sérieusement endommagée et des parents en pleurs étaient sur place, tentant de retrouver leurs enfants. „J’ai entendu une forte détonation suivie quelques minutes plus tard d’une seconde. J’ai vu une voiture exploser. Elle était juste devant (bien devant) un car scolaire. Beaucoup de filles ont été blessées. Les gens attablés aux terrasses des cafés ont été blessés ou tués“, a déclaré à l’AFP Hassan al-Obeidi, un commerçant de 48 ans. „Il y avait de la fumée partout. J’ai vu beaucoup de victimes en sang“, selon Fadel Husseïn, un serveur de 40 ans. Dans la rue, une Irakienne patientait anxieusement à l’extérieur du cordon de sécurité mis en place par les forces américaines et irakiennes. „J’attends mon mari qui a réussi à pénétrer sur le lieu de l’attentat pour retrouver notre fils“, dit-elle.
Parmi les 68 blessés figurent six policiers, quatre soldats, cinq femmes et dix enfants, selon le ministère de la Défense. La route principale où s’est produit l’attentat est bordée de restaurants et de gargotes. De nombreux membres des services de sécurité y prennent de coutume leur petit-déjeuner. La technique des attentats simultanés est fréquemment utilisée, le second visant à atteindre le plus de policiers et de secouristes possibles. Ce mode opératoire porte en général la signature d’al-Qaïda. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à Bagdad depuis le 17 juin, où une voiture piégée avait fait 51 morts et 75 blessés près d’un marché du quartier Al-Hourriyah, dans le nord-ouest de la ville. Il survient le jour où les 54.000 membres de Sahwas (Réveils), jusqu’à présent payés par l’armée américaine et considérés comme des „traitres“ par Al-Qaïda, ont commencé à percevoir leur salaire du gouvernement irakien. „C’est vraiment un jour très important et cela montre que le processus de réconciliation est cours… cela prouve que la mayonnaise est en train de prendre“, a affirmé aux journalistes le général américain Robin Swan. Il a précisé que cela allait prendre une semaine et 60 bureux de paiement ont été installés dans la capitale. Sur un marché de Baqouba, au nord-est de Bagdad, la kamikaze a actionné sa ceinture d’explosifs peu avant midi (09H00 GMT) à un barrage tenu par des Sahwas.
Quinze personnes, dont trois femmes, ont également été blessées. Perpétrés pour la plupart par les partisans de la branche irakienne d’Al-Qaïda, les attentats suicide, surtout ceux commis par des femmes, ont fortement augmenté en 2008 en Irak. Plus de trente femmes ont ainsi commis des attentats suicide depuis le début de l’année en Irak, contre huit seulement en 2007.
De Maart
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