Accident A320: les recherches se poursuivent, les boîtes noires localisées

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Les recherches se sont poursuivies sans succès vendredi au large des Pyrénées-Orientales pour retrouver les corps de cinq disparus dans le crash d'un Airbus A320 d'Air New Zealand, mais les boîtes noires de l'appareil qui s'est abîmé en Méditerranée jeudi ont été localisées.

L’accident s’est produit, pour une raison inconnue, alors que l’appareil , avec sept personnes à bord, approchait de l’aérodrome de Perpignan, où il avait effectué des travaux de maintenance, avant de se rendre à Francfort (Allemagne). L’équipage du chasseur de mines Verseau de la Marine nationale, arrivé peu avant l’aube sur zone, a réalisé, à l’aide d’un sonar, des travaux de repérage de l’épave de l’avion, qui repose par 35 mètres sur un fond sableux. Les services de la marine nationale ont réussi „une localisation plus précise de l’épave“ et ont localisé les boîtes noires, a indiqué le procureur-adjoint Dominique Alzeari. Il a ajouté, sans autre détail, que des plongeurs avaient pu réaliser une plongée vendredi, malgré le mauvais temps, sur les lieux du crash, à 3,5 milles du rivage (environ 7 km), au large de Canet-en-Roussillon. „La priorité est de récupérer les corps, de faire des comparaisons d’ADN pour identifier les victimes et les remettre à leurs familles“, a encore dit le procureur-adjoint, pour lequel il n’y a „aucun espoir de retrouver des survivants“. Deux corps ont été repêchés jeudi, quelques heures après l’accident survenu à 16H46. Vendredi, une forte houle et le vent ont gêné les opérations, auxquelles participent un avion Atlantique 2, un Dragon 66, un hélicoptère, une quinzaine d’embarcations, 70 gendarmes et une vingtaine de pompiers. Des débris de l’appareil, morceaux de carlingue et de fauteuils notamment, sont portés par le courant vers le sud-est en direction des côtes espagnoles, à une trentaine de km du lieu de la catastrophe. Selon le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau, qui s’est rendu à Perpignan dans la matinée, l’appareil d’Air New Zealand, qui était loué par XL Airways Germany, venait de passer dix jours chez la société EAS Industries à Perpignan, „une visite légère pour la transformation de la peinture“ afin de reprendre les couleurs de la compagnie néo-zélandaise. Jeudi, a ajouté le ministre, il n’effectuait „pas un vol d’essai mais un vol d’acceptance“ avant la restitution de l’appareil à la compagnie néo-zélandaise prévue vendredi matin à Francfort. Après avoir décollé de Perpignan en début d’après-midi, il y revenait pour faire un toucher au sol sans atterrir, avant de se rendre à Francfort pour le transfert à Air New Zealand, a-t-il dit. „Il semble que l’avion ait effectué un virage qui n’était pas prévu dans la procédure et ait effectué une brutale montée“, a indiqué M. Bussereau en ajoutant qu’il n’y avait pas eu „d’appel de détresse“. Le ministre a souligné que cet A320 était un „avion récent“, sorti en juillet 2005 des usines d’Airbus à Toulouse et ayant 7.000 heures de vol. Cinq techniciens du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) et autant de représentants d’Airbus sont arrivés vendredi à Perpignan pour l’enquête technique. De son côté, M. Alzeari a annoncé l’ouverture „très rapidement“ d’une information judiciaire confiée à deux juges d’instruction. Au moment du décollage, deux pilotes allemands étaient aux commandes de l’avion, à bord duquel se trouvaient également cinq Néo-Zélandais: un pilote, trois ingénieurs et un représentant de l’aviation civile. Le PDG de Air New Zealand et les familles des victimes sont en route pour la France. Une cellule médico-psychologique a été mise en place à Perpignan pour soutenir les familles.