France: Six morts dans l’incendie d’un immeuble à caractère social à Asnières-sur-Seine

Un homme a été placé en garde à vue après le désastre, „une personne qui pourrait être à l’origine de l’incendie“, a déclaré sur place le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, devant la presse. „Le feu aurait pu naître à cause d’une couverture qui s’est embrasée, peut-être en raison d’une cigarette mal éteinte“, a ajouté le procureur. Le bilan à la mi-journée faisait également état de deux blessés graves et de 21 blessés légers, incommodés par les fumées, selon les pompiers. Parmi les six personnes décédées, „trois se seraient défénestrées“, a déclaré M. Courroye. „J’ai vu une jeune femme d’une vingtaine d’années tomber du troisième étage“, a raconté à des journalistes Eric Somson, le serveur d’un bar-tabac de la place Voltaire, qui habite la rue Jean-Jacques Rousseau où a eu lieu le sinistre.
„On lui a dit de rester dans l’appartement. Elle a essayé d’enjamber pour atteindre une autre rambarde (…) Il n’y a rien d’autre à dire“, a-t-il ajouté.
Les pompiers ont été prévenus à 06H30 de l’incendie et en milieu de matinée, de la fumée sortait encore de certaines fenêtres. Le feu a été maîtrisé à 08H20 et déclaré éteint à 09H45, a déclaré un porte-parole de la brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP), le lieutenant Anne-Marie Tossou, qui a comptabilisé trois pompiers blessés, parmi les 190 mobilisés pour cette intervention. Arrivés moins de dix minutes après l’alerte, les secours ont été confrontés à un „violent feu, parti du 1er étage et qui s’est rapidement propagé par la cage de l’escalier à l’ensemble de l’immeuble, surprenant les habitants dans leur sommeil“, a expliqué Mme Tossou. „Pris de panique, plusieurs habitants se sont réfugiés sur le toit de l’immeuble et aux fenêtres. Nous avons réalisé une dizaine de sauvetages, 8 au moyen d’échelles et 3 par des voies existantes (couloirs, portes) mais malheureusement des victimes se sont défenestrées avant notre arrivée“, a poursuivi la porte-parole de la BSPP. L’immeuble, dont la façade a été noircie sur six étages et sur une largeur de deux fenêtres, était utilisé par le conseil général des Hauts-de-Seine et la mairie pour y loger des personnes suivies dans le cadre de dispositifs de retour à l’emploi, ont expliqué le procureur de Nanterre et le maire d’Asnières-sur-Seine, Sébastien Pietrasanta (PS). „Les propriétaires sont des privés“, a cependant expliqué le maire, selon qui „tout le monde est unanime pour dire que la résidence était bien tenue“. „D’après notre décompte, 35 personnes y étaient logées“, a-t-il ajouté. Le service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92) et la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) ont été saisis de l’enquête. „L’intervention des pompiers a permis de sauver une quinzaine de personnes“, a indiqué le procureur de Nanterre. „Un entrepreneur est venu donner un coup de main avec son échelle et il en a fait descendre quatre“, a-t-il également souligné, en félicitant „cet acte de courage“.