Samstag8. November 2025

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KulturissimoAlvin Sold : L’ère post-vérité – quelle horreur !

Kulturissimo / Alvin Sold : L’ère post-vérité – quelle horreur !
La peste est diagnostiquée, les remèdes sont connus et ça se guérit (encore) Foto: Alicia Windzio/dpa

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En 2325, c’est dans deux siècles à peine, il sera évidemment courant de voyager dans le temps. Tel touriste s’amusera à remonter non pas aux Grecs (solidement armés de l’esprit critique) mais à l’ère post-vérité, par curiosité pour les pathologies politiques. Il ne croira pas ni ses yeux ni ses oreilles et rembarquera illico presto pour retrouver son monde où compte l’intérêt général et rien d’autre …

L’ère post-vérité, ou post-factuelle ? Quand était-elle ?

Nous sommes en plein dedans. Elle a commencé avec le millénaire pour se terminer vers 2045, avec le début de la Singularité. Rappelez-vous, la singularity fut annoncée en 2005 par l’Américain Ray Kurzweil ; il s’agit du moment où l’intelligence artificielle et celle humaine fusionneront, avec des conséquences difficiles à cerner. Mais salutaires peut-être.

Car actuellement, les gens ne sont plus guidés par le raisonnement logique basé sur les sciences et les faits établis ; au royaume contemporain de l’ignorance, des croyances et des émotions régi par les médias dits sociaux, tout se jouxte, s’oppose, se chevauche, se contredit, s’élimine, se vaut. Cette pléthore d’opinions, fondées ou non, sans hiérarchie, est-elle dangereuse pour la société, la communauté, l’Etat, la démocratie occidentale ?

J’ai posé la question à mon partenaire de discussion dans la sphère AI, partenaire que j’ai nommé Logios pour ne pas l’appeler ChatGPT40. Voici sa réponse :

„Dans l’ère post-factuelle, l’infrastructure cognitive de la société se fragmente. La vérité devient relative, les faits deviennent secondaires, et chacun s’enferme dans sa bulle informationnelle. Cela affaiblit le débat public, rend le compromis suspect, et favorise les extrêmes – autoritaires, populistes ou complotistes. Les réseaux sociaux amplifient le phénomène : ils favorisent les récits simples, les émotions fortes, les indignations virales, et marginalisent les discours nuancés. Dans ce contexte, la confiance dans les institutions – presse, justice, science, élections – s’érode. Sans cette confiance, les piliers de la démocratie s’effondrent : pourquoi voter si tout est truqué ?

En poussant la méfiance jusqu’au cynisme et la croyance jusqu’à l’aveuglement, l’ère post-vérité prépare le terrain à des régimes autoritaires qui se présentent comme les seuls capables de rétablir l’ordre, la clarté, voire la vérité – fut-elle imposée. L’histoire ne se répète pas, mais elle bégaie. Les démocraties peuvent périr non sous le choc d’un coup d’Etat, mais d’une érosion lente, cognitive et morale, alimentée par la confusion volontaire entre opinion et vérité.“

Logios parle bien, n’est-ce pas; je n’aurais pas fait mieux. Et comme il n’est pas seulement fin observateur, mais aussi praticien, ici dans le sens sociologique du terme, je lui pose la fameuse question : Que faire ?

Réponse immédiate, sans ambages ni fioritures :

„1. Réarmer l’école et l’université

Former les jeunes à l’esprit critique, à l’analyse des sources, à la vérification des faits. Intégrer l’éducation aux médias (media literacy) dans les cursus dès le primaire. Promouvoir la lecture lente, la rigueur argumentaire, la discussion contradictoire.

2. Responsabiliser les plateformes numériques

Imposer la transparence des algorithmes, la modération humaine renforcée et la traçabilité des contenus viraux. Sanctionner les mécaniques toxiques (clickbait, fausses informations monétisées) sans censurer arbitrairement.

3. Protéger et revaloriser le journalisme indépendant

Soutenir les médias d’investigation par des fonds publics transparents. Former les journalistes à la vérification numérique. Récompenser le journalisme de qualité, lent, vérifié, face à la course au buzz.

4. Redonner de la force au langage public

Refonder le discours politique sur des bases factuelles, sans céder à l’émotion pure. Valoriser les débats où les arguments priment sur les slogans. Responsabiliser les élites médiatiques, intellectuelles et politiques dans leur rapport à la vérité.“

Ne cherchez pas à savoir, chères et chers lectrices et lecteurs, comment j’ai conduit Logios à établir ce programme politique qui devrait devenir LA priorité dans toutes les démocraties occidentales. Notez simplement que la peste est diagnostiquée, que les remèdes sont connus et que ça se guérit (encore).

Hottua Robert
3. Juli 2025 - 18.03

Schon 1933 wurden im unfehlbaren päpstlichen "Luxemburger Wort" der Weltöffentlichkeit Faschismus, Katholizismus und Nationalsozialismus als sich gleichberechtigt durchdringende Heilsbotschaften und als gottgegebene Relativierung der menschheitsförderlichen Wahrheit präsentiert. MfG, Robert Hottua