Sonntag16. November 2025

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FranceRetraites: la contestation ne faiblit pas, la volonté du gouvernement non plus

France / Retraites: la contestation ne faiblit pas, la volonté du gouvernement non plus
Avec cette quatrième journée d’action contre la réforme des retraites organisée un samedi, les syndicats ont réussi leur pari et maintiennent leur pression sur l’exécutif, en se disant prêts à „mettre la France à l’arrêt“ le 7 mars Photo: AFP/Julien de Rosa

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La journée de protestation contre la réforme des retraites, samedi, a été largement suivie. Moins toutefois que celle du 31 janvier, qui avait marqué un pic dans la mobilisation, mais clairement plus que celle du 7 février, qui s’était accompagnée de grèves, et dont les effectifs de manifestants comme de grévistes avaient pu, un temps, laisser espérer à l’exécutif un certain tassement dans la contestation.

Cette fois-ci, les syndicats n’appelaient pas à des arrêts de travail, pour faire le plein de manifestants. Dans ces conditions, les défilés, quoique nombreux et fournis, n’ont peut-être pas tout à fait répondu aux attentes de leurs organisateurs, même si ces derniers ont affiché à l’issue de la journée une satisfaction ostensible. En réalité, on est à nouveau passé – de justesse – sous la barre du million de protestataires pour l’ensemble de la France, dont au moins cent mille dans la capitale.

Grève générale?

Il reste que globalement, la mobilisation des adversaires de la réforme, qui restent largement majoritaires dans le pays selon les sondages, ne faiblit pas. Pas plus d’ailleurs que la résolution du gouvernement à faire passer son texte, selon toute apparence. Tout au plus continue-t-on à laisser entendre, à Matignon ou parmi les élus macronistes, que des améliorations ponctuelles restent possibles; mais non ce qui fait le cœur du débat: le report de l’âge normal de la retraite à 64 ans.

Des grèves ponctuelles devraient encore avoir lieu, y compris pendant les congés scolaires des différentes académies. Mais c’est le 7 mars prochain qu’aura lieu le prochain rendez-vous national majeur, avec, d’ores et déjà, une menace syndicale de „mise à l’arrêt total“ de la France. Autrement dit, si l’on comprend bien, une grève générale très vraisemblablement reconductible, accompagnée de nouvelles manifestations de masse.

Quant au „débat“ parlementaire – les guillemets s’imposant, hélas, de plus en plus – il tourne au pugilat verbal, et à une obstruction systématique des élus mélenchonistes qui, avec quelque 20.000 propositions d’amendements, s’appliquent à empêcher toute discussion de fond. Sans doute pour contraindre le gouvernement, compte tenu du calendrier prévu, à le faire adopter sans vote, par l’effet de l’article 49-3 de la Constitution. Ce que l’exécutif voudrait à tout prix éviter car l’effet ainsi produit risquerait fort de porter à son comble l’hostilité de l’opinion.