Tops
Ben Healy: Une dégaine inimitable, un coup de pédale de mammouth et une certaine idée du panache à l’Irlandaise. Le coureur de l’équipe EF-Education a dynamité la course par son goût de l’offensive, récompensé d’une victoire d’étape à Vire. Une récompense de choix, mais pas suffisante pour le natif de Birmingham, qui est reparti à l’attaque dans le Massif Central et a endossé le maillot jaune pour deux journées, avant de passer tout près de la victoire au sommet du Mont Ventoux. Neuvième du général grâce à de solides prestations en montagne, ses cheveux mi-longs et sa petite barbe resteront comme un des visages marquants de cette 112e édition.
La première semaine: Les traceurs du parcours avaient prévenu, ils avaient recherché chaque aspérité dans le relief au moment de choisir les routes proposées aux coureurs lors de ce début de Tour. Le succès a été au rendez-vous, avec des puncheurs à l’honneur, un Mathieu van der Poel intenable et des favoris à la lutte avec, déjà, un Tadej Pogacar dominateur. On retiendra la foule monstrueuse sur les pentes abruptes de Mûr-de-Bretagne, les finals indécis et l’action chaque jour, parfois au détriment des sprinteurs, peu gâtés.
Thymen Arensman: Mais qui a dit qu’il était impossible de gagner une étape de haute montagne lorsque Pogacar est dans les parages? Certainement pas le Néerlandais d’Ineos-Grenadiers, qui a bénéficié de la mansuétude – ou la passivité – du Slovène pour montrer quel formidable grimpeur il est. Superbagnères d’abord, au prix d’un effort longue durée, puis La Plagne, quelques encablures devant un groupe des favoris qui a eu la bonne idée de se neutraliser. De quoi repartir avec deux bouquets, et le plein de confiance pour un coureur de 25 ans amené à se concentrer sur le classement général dans les années à venir.
La lutte pour le podium: Si l’identité du Maillot jaune ne faisait guère de doute dès les premières étapes, la lutte pour la troisième place a longtemps tenu en haleine. Remco Evenepoel, sur le podium l’an dernier, représentait un troisième homme naturel, mais le Belge a dû renoncer dans les Pyrénées, en pleine méforme. La jeune garde s’est alors retrouvée dans la lumière, avec quatre prétendants au Maillot blanc dans le Top 10 final. A ce jeu-là, Florian Lipowitz, troisième du Dauphiné et deuxième de Paris-Nice, s’est montré le plus fort dans une belle bataille avec le prometteur Oscar Onley, et devant la surprise française Kévin Vauquelin et Ben Healy.
Flops
Un suspense inexistant: Tout le monde s’attendait à voir Tadej Pogacar confirmer son écrasante domination vue l’an dernier, en espérant discrètement une résistance à la hauteur de Jonas Vingegaard. Le Danois n’a pas démérité mais a dû se résoudre à rendre les armes face à un rival „plus fort“ de son propre aveu. „Pogi“ a assommé le Tour dès la première étape pyrénéenne, infligeant un revers cinglant à Vingegaard à Hautacam. Visiblement lassé, le désormais quadruple vainqueur du Tour s’est ensuite contenté de répondre aux quelques offensives du leader de la Visma, sans chercher à asseoir sa suprématie.
Groupama-FDJ: Il y a bien eu les jolies places d’honneur de Romain Grégoire, trois fois dans le Top 5 et à la lutte avec les meilleurs dans la première semaine, avant d’être victime d’une chute sur ses terres franc-comtoises lors de l’avant-dernière étape, alors qu’il pouvait croire à la victoire. Mais à part ça, l’équipe tricolore ne s’est que peu montrée, rarement dans les bons coups et loin de la lutte pour le général avec son nouveau leader Guillaume Martin-Guyonnet. Les hommes de Marc Madiot n’ont plus gagné sur le Tour depuis la 14e étape du Tour 2019, et le sacre de Thibaut Pinot au Tourmalet. Les quatre autres équipes françaises n’ont pas remporté d’étape non plus et la seule victoire tricolore, de Valentin Paret-Peintre au Mont Ventoux, est venue d’un coureur évoluant dans une formation belge, Soudal Quick-Step.
Le maillot à pois: La lutte pour le maillot de meilleur grimpeur n’a pas intéressé grand monde cet été. Tadej Pogacar ne s’en est absolument pas préoccupé, héritant de la tunique à pois presque par hasard, au gré de sa domination en montagne. Il a même cherché à s’en débarrasser lors de la première semaine, pour s’épargner un protocole d’après-course qu’il abhorre. Le Français Lenny Martinez en a fait un objectif mais n’a jamais été en mesure de batailler dans les derniers cols des étapes de montagne. Une déception, alors que les deux années précédentes avaient été marquées par les raids en quête de pois de Richard Carapaz (2024) et Giulio Ciccone (2023). (AFP)
De Maart
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