Le géant américain, octuple champion olympique 2008, a livré une course exceptionnelle, la plus forte de ces championnats, face à son grand rival serbe, Milorad Cavic.
Lors de l’avant-dernière journée des Mondiaux, le nombre de records du monde battus est monté à 39, avec 51 records d’Europe et 14 records de France. Bousquet (21.21) et Leveaux (21.25) n’ont amélioré aucune marque mais ont réalisé une bonne course derrière leur bourreau, le Brésilien Cielo, qui confirme son titre olympique de Pékin sur la distance. Cielo n’en finit plus de contrarier les Bleus. Jeudi, en finale du 100 m nage libre, il avait battu Alain Bernard, champion olympique 2008, suivi de Bousquet. Une habitude qu’il a prise lors de la dernière course des jeux Olympiques de Pékin, où sur 50 m libre, il avait dominé Leveaux et Bernard. Néanmoins, deux Français sur un podium mondial sur 50 m libre messieurs reste une performance historique pour les Bleus. Les deux médailles, qui s’ajoutent aux quatre déjà glanées (deux argent, deux bronze), ont une saveur toute particulière pour les protagonistes.
Et de trois pour Bousquet
Bousquet, qui s’entraîne aux Etats-Unis avec Cielo, n’avait encore jamais connu pareille récompense. Un moment que le nageur de 28 ans attendait depuis plus de neufs ans, renforcé par ses deux médailles de bronze sur 100 m libre et le relais 4×100 m libre. „Je suis extrêmement fier de ce que j’ai fait (aux Mondiaux). Je vais m’en servir pour les années à venir. C’est le meilleur Championnat de toute ma carrière. C’est positif, quasiment parfait. J’espère qu’il me reste encore de belles saisons à faire“, a commenté le compagnon de Laure Manaudou, qui a conservé son record du monde (20.94). Leveaux, vice-champion olympique 2008, a décroché une belle troisième place alors qu’il a abordé la course profondément affecté par le décès de son père, survenu plus tôt dans la semaine. „Malgré la difficulté, j’arrive à passer au-dessus, à être sur le podium. Ca aurait pu être pire“, a déclaré le Mulhousien, qui s’est laissé convaincre par sa famille de rester à Rome. Leveaux a terminé sur une bonne note une année semée d’embuches, entre manque d’implication, mauvaise hygiène de vie et polémiques sur les combinaisons.
Le cri de Phelps
A l’issue d’une haletante finale du 100 m papillon, où il s’est encore „payé“ Cavic, Phelps s’est de son côté offert son quatrième titre des Mondiaux de Rome portant son total à 24. A Pékin, Cavic s’était incliné d’un centième laissant l’Américain filer vers ses historiques huit titres olympiques. Cette fois, et malgré une avantageuse combinaison tout en polyuréthane et un record du monde battu la veille (50.01), le Serbe s’est incliné de 13/100. 49.82 contre 49.95. Phelps est le plus fort ! L’Espagnol Rafael Munoz, troisième, a juste été un „faire-valoir“ (50.41). Hurlant à l’arrivée et balançant des grands coups dans l’eau, Phelps exultait de l’issue de cette course. Sa joie rageuse montrait à quel point il voulait conserver ce titre. „En me voyant à l’arrivée, vous comprenez ma satisfaction. Cela s’est parfaitement passé, exactement comme je le voulais. (…) J’ai vu que je me rapprochais petit à petit et j’entendais le public qui criait de plus en plus fort“, s’est félicité le plus grand nageur de tous les temps. Dans un Foro Italico incandescent, Phelps a remporté sa quatrième couronne, après le 200 m papillon et les relais 4×100 m libre et 4×200 m libre.
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