Le 7 octobre 2023, a déclaré le chef de l’Etat, „l’indicible a ressurgi des profondeurs de l’histoire. Il était six heures et le Hamas lança par surprise une attaque massive et odieuse, le plus grand massacre antisémite de notre siècle. Dans les notes de musique d’un lieu de fête ont éclaté les tambours de l’enfer et les téléphones de nos enfants qui, jusque-là, filmaient les joies de leur vie, sont devenus les boîtes noires de l’horreur.“
De fait, tout au long de son intervention, Macron n’a pas mâché ses mots pour fustiger „la barbarie du Hamas, celle qui fauche cette jeunesse à peine éclose, qui ravage ces kibboutz souvent forts de convictions pacifistes et prêts à entendre la souffrance palestinienne que les terroristes ont piétinée en prétendant la défendre“. Ajoutant: „Ceux qui tuent par haine trouveront toujours face à eux ceux qui sont prêts à mourir par amour (…) et toujours, ils verront s’élever contre eux notre pays, qui, le 7 octobre 2023, a été touché dans sa chair.“
Dans les notes de musique d’un lieu de fête ont éclaté les tambours de l’enfer et les téléphones de nos enfants qui, jusque-là, filmaient les joies de leur vie, sont devenus les boîtes noires de l’horreur
L’homme de l’Elysée a aussi insisté sur le fait que cet hommage aux 42 victimes françaises de l’attaque du Hamas, auxquelles il a joint les trois otages français encore prisonniers dans la bande de Gaza, avait aussi pour but „de nous rappeler qu’il nous faut continuer sans relâche à nous battre contre les idées de haine et ne rien céder à un antisémitisme rampant et désinhibé“.
Allusion évidente à la recrudescence, depuis le pogrom géant du 7 octobre, des actes antisémites en France, qui ont été multipliés par plus de quatre. Mais il a aussi appelé à „ne pas laisser prospérer l’esprit de revanche“. „Notre pays“, a-t-il insisté, „restera uni dans ces moments de souffrance pour les Israéliens et les Palestiniens, afin d’œuvrer sans relâche pour répondre aux aspirations à la paix et à la sécurité“, car „toutes les vies se valent, inestimables aux yeux de la France“. Il est d’ailleurs prévu qu’une autre célébration soit prochainement organisée en mémoire des victimes françaises (là encore, sans doute binationales, y compris donc aussi palestiniennes) tuées à Gaza dans les bombardements israéliens.
Les élus LFI hués à leur arrivée
La cérémonie, la première de ce genre organisée hors d’Israël, et qui était retransmise en direct sur écran géant à Tel-Aviv, s’est conclue par une Marseillaise entonnée a cappella par le chœur de la Garde républicaine, puis par l’exécution de la Marche funèbre de Chopin. Mais elle avait été précédée par une courte séquence sensiblement moins unanimiste: celle des copieuses huées qui ont accueilli, lors de leur arrivée dans la cour d’honneur des Invalides, les quelques élus fort connus de La France Insoumise qui s’étaient risqués à afficher leur présence.
Ils avaient été invités comme tous les autres parlementaires, contrairement au vœu des familles des victimes. Et manifestement, les positions des mélenchonistes, qui qualifient les tueurs du Hamas non de „terroristes“, mais de „résistants“, ne passaient pas. „Je trouve incroyable et insultant“, disait par exemple une vieille dame croisée dans l’assistance, „que les supporters des bourreaux viennent nous narguer pendant l’hommage rendu aux suppliciés.“
De Maart
Beaucoup de tapage pour 42 personnes et rien sur les milliers massacres par l armee israelienne en represailles