EducationLe classement PISA sur le niveau des élèves place la France au 23e rang

Education / Le classement PISA sur le niveau des élèves place la France au 23e rang
Le ministre de l’Education Gabriel Attal tente de redresser la situation avec un projet de réforme Photo: Miguel Medina/AFP

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Le rapport PISA sur le niveau des élèves âgés de 15 ans, dans lequel les jeunes Français n’arrivent qu’au 23e rang mondial, se révèle accablant pour l’Education nationale, surtout en mathématiques et en lecture. Dans ces deux matières, les résultats sont les plus bas jamais enregistrés dans l’Hexagone; ce qui remet en cause, comme s’y attendaient la plupart des spécialistes indépendants, les politiques éducatives suivies jusqu’à présent.

Longtemps, la France a été fière de son système éducatif, tel que l’avait organisé et codifié la IIIe République, de l’école maternelle au sommet de la pyramide: laïc, gratuit et obligatoire. Et dont le cursus primaire puis secondaire, souvent vanté comme intellectuellement excellent et socialement égalitaire, débouchait sur d’excellentes facultés littéraires, scientifiques, juridiques, médicales, et/ou de prestigieuses „grandes écoles“, creusets de l’élite républicaine. Mais différents ministres de l’Education nationale successifs, de gauche comme de droite, certes animés par d’excellentes intentions, mais assez éloignés des réalités pédagogiques et de tout pilotage fin des jeunes intelligences qui leur étaient confiées, ont cherché à „moderniser“ un système qui ne fonctionnait pourtant pas si mal encore.

La palme revenant sans doute, à cet égard, à Jean-Pierre Chevènement, grand esprit pourtant, et fort attaché à cet idéal républicain qu’il croyait ainsi mieux défendre, qui fixa pour le baccalauréat un taux de réussite de 80 pour cent (chiffre qui devait grimper encore au fil des années d’exercice de ses successeurs), à charge pour les examinateurs de réduire leurs exigences et de revoir leur notation jusqu’à obtenir, quel que fût le niveau des candidats, le pourcentage de reçus prescrit par le ministère. Une tendance qui n’allait ensuite que s’accélérer, aucun responsable ne voulant être „le ministre qui a fait baisser le nombre des bacheliers“.

Dans la foulée allaient être progressivement supprimées toutes sortes de contraintes supposées entraver la créativité des élèves. Plus question, donc, d’apprendre par cœur des textes, des règles, des formules, des dates. Ni plus guère, d’ailleurs, d’une manière générale, la littérature française (très souvent remplacée par des articles de journaux, dont l’auteur de ces lignes ne saurait nier l’intérêt, mais qui n’égalent pas forcément, sur le plan littéraire, Montaigne, Racine ou Chateaubriand, Shakespeare, Goethe ou Cervantès pour les langues étrangères). Ni de géographie autre qu’économique, ni d’histoire événementielle …

Des „groupes de niveau“ au collège

Ce souci de permettre à tout élève, quel que soit son niveau, de traverser sans encombre l’ensemble du cursus scolaire, a aussi conduit à la quasi-suppression du redoublement, jugé traumatisant pour ceux qui sont en difficulté. Redoublement qui n’était pas nécessairement, certes, la solution la mieux adaptée aux problèmes de ces derniers; mais comment s’étonner, alors, du très faible niveau d’un bon tiers des élèves admis au collège, incapables de lire de manière fluide ou d’effectuer des calculs simples?

A quoi s’ajoute, selon les critiques les plus à droite du fonctionnement actuel de l’école à la française, la question de la jeune population issue de l’immigration. Celle-ci est parfois majoritaire dans les établissements des banlieues, avec des parents – à plus forte raison quand il s’agit d’une mère élevant courageusement seule ses enfants – qui ne peuvent en général pas apporter de soutien extra-scolaire comparable à celui des familles aisées et cultivées. Mais longtemps, l’école laïque a joué, sur ce terrain-là aussi, un rôle précieux, que le rapport démographique actuel rendrait aujourd’hui plus précieux encore.

Pour tenter de corriger toutes ces dérives, le nouveau ministre, Gabriel Attal, a présenté un projet de réforme visant à rendre le système éducatif „plus exigeant“, quitte à réduire le taux de réussite aux examens. A partir de la rentrée prochaine, les élèves des deux premières années de collège seront répartis en „groupes de niveau“ de français et de mathématiques, et soumis ensuite à l’examen du „brevet“, qui était devenu facultatif, et qui conditionnera l’accès au lycée. Selon un sondage publié hier soir, sept Français sur dix approuvent ces projets. Reste que le sujet n’échappera pas à un vaste, long et difficile débat au Parlement.

JJ
8. Dezember 2023 - 10.09

" Epaviste débarrassé toute sorte d'épave et ferraille et métaux rapide et soigner avec sertificat de destruction." Une note de publicité que j'ai trouvé dans ma boite aux lettres.(France!!) Encore des questions?