Donnerstag6. November 2025

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Villeroy & Boch cherche à intimider ses salariés (Photos)

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Suite à un léger « dérapage » qui a eu lieu hier sur le site de Villeroy & Boch (V&B), la direction joue désormais la carte du licenciement immédiat pour faute grave sur plusieurs employés.

Dans le respect du principe de la « Tripartite », la loi luxembourgeoise ne permet en principe pas aux salariés de se mettre en « grève », sauf dans le cadre des négociations relatives aux conventions collectives. Cependant, cette dernière permet aux salariés de s’organiser en « séance plénière », une fois par année à huis clos, sans pour autant préciser l’étendue de cette dernière.

Hors voilà qu’hier, quelques salariés sont sortis hors des locaux afin de se faire entendre tout en restant sur le site de V&B. Pour la direction de V&B, il s’agit là d’une opportunité à ne pas rater pour clamer l’illégalité de cet acte avec comme conséquence le licenciement de plusieurs salariés, pour l’exemple! Entre autres, les heures de travail de la journée d’hier étaient aussi menacées de ne pas être payées.

Dans cette lignée, cette technique vieille de deux siècles servait souvent aux « maîtres des lieux » afin dompter leur ouvriers et de la sorte étouffer toutes sortes de révoltes qui pourraient nuire à la production et aux affaires.

Dans ce contexte, le ministre du travail a invité les représentants salariaux et la direction dans ses locaux afin de calmer le jeu. La bonne nouvelle, c’est que les horaires des salariés seront payées. Cependant la menace de licenciements pour faute grave reste en suspens.

D’après Gilbert Mattarazzo, Président de la délégation du personnel, la direction ne mettra pas à exécution sa menace de licenciements car cela n’arrangera personne. Il a entre autres tenu à rappeler que l’enjeu et la difficulté de leur mouvement c’est de rester en permanence en conformité totale avec la loi afin de n’offrir aucune opportunité au patronat de rompre les négociations, même si cette même loi prévoit que le patron n’est tenu de payer que les indemnités légales.

Quant à la séance plénière, cette dernière devrait être levée cet après-midi, et les salariés retourneront au travail dès 14 heures. Parallèlement, le dernier round de négociation entre la direction et les représentants salariaux est actuellement en cours et s’annonce d’ores et déjà difficile.