Luxembourg: déficit public record attendu en 2010

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Le ministre des Finances, Luc Frieden, a présenté mardi à la Chambre des députés le budget de l'année 2010 qui prévoit une baisse de 4,4%, soit un déficit qui s'élèvera à 1,6 milliards d'euros.

En raison de la croissance économique peu élevée, du taux de chômage croissant ainsi qu’un taux d’emploi en baisse, il est possible d’envisager des déficits temporaires ceci dans un souci de mener une bonne politique. C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances, Luc Frieden. Le déficit budgétaire, qui est estimé à 1,6 milliards d’euros, devra cependant avoir aucun impact sur l’imposition qui ne subira aucune augmentation ni de recul. Une indexiation sera cependant prévue au milieu de l’année 2010. « Le régime d’imposition actuel sera maintenu », a souligné le ministre, « ceci aurait sinon des répercussions sur le pouvoir d’achat et les entreprises ».
Rappelons aussi que dans les mois à venir, le gouvernement s’attendra à une inflation de 2% ainsi qu’à un taux de chômage de 6,5%, voire de 6%- des chiffres basées sur les estimations du STATEC.

La baisse des recettes, estimée à 10 milliards d’euros, ainsi que l’augmentation des dépenses étatiques, évaluée à 12 milliards d’euros, seront notamment la cause de ce déficit. Cela dit, afin d’éviter toute détérioration de la situation économique et de sortir au plus vite de ces dettes, le gouvernement prévoit de mettre l’accent sur les dépenses d’investissements fixés à 1,9 milliards d’euros. Ces dépenses monteront, comme convenu dans le plan de conjoncture, de 11%, dont 56 millions d’euros seront investis dans les fonds de rénovation. P
our financer ce déficit budgétaire- qui dépassera les 3% du PIB (seuil fixé par l’Union européenne)-, le gouvernement se verra contraint de faire appel à des emprunts allant de l’ordre de 1,5 milliards d’euros.

Quant aux dettes publiques, celles-ci sont estimées à 19,5% du PIB (Produit Intérieur Brut) et porteront donc sur un montant de 7,5 milliards d’euros.
Bref, malgré ces prévisions plutôt moroses, le gouvernement est déterminé à poursuivre son programme de conjoncture, en mettant notamment l’accent sur les dépenses d’investissements, sur le soutien aux victimes de la crise financière- telles que les personnes touchées par le chômage partiel- et enfin sur le maintien d’un pouvoir d’achat élevé.