Lors d’une conférence de presse , ce jeudi 7 janvier, le député François Bausch, ainsi que l’attaché parlementaire Paul Ruppert et la porte-parole Sam Tanson, ont décortiqué les défaillances du système fiscal luxembourgeois ainsi que l’évolution de ce dernier au fil du temps.
De la sorte, « Les Verts » dénoncent l’évolution d’une politique fiscale laquelle a été, au fil du temps, imprégnée par le courant du libéralisme économique qui a favorisé, au nom de la compétitivité, une baisse continuelle du taux d’imposition sur les revenus des collectivités/entreprises sous prétexte que cela favoriserait le réinvestissement.
Or, selon François Bausch, cela n’est pas le cas: « les ressources financières dégagées par cette baisse d’imposition vis-à-vis des entreprises, auraient eu comme seul effet d’alimenter l’investissement de ces marges dans une économie virtuelle basée sur la spéculation plutôt que dans une économie réelle ». Entre autres, cette baisse se serait développée parallèlement à une hausse continuelle des impôts sur le revenu des personnes privées (voir graphique).
2-3 minutes par déclaration d’impôt
Un autre point soulevé par le parti « Déi Gréng » est relatif au sous-effectif des administrations luxembourgeoises chargées de la collecte et du contrôle des impôts au Luxembourg.
En effet, selon Sam Tanson, « l’administration chargée des contributions traite annuellement, 70.000 déclarations d’impôts venant de sociétés, et 170.000 déclarations provenant des personnes privées. Ce qui représente environ deux à trois minutes d’attention consacrées par l’administration pour une déclaration d’impôt. Un contrôle sérieux de toutes ces déclarations n’est de la sorte pas possible et permet des évasions importantes en termes de recettes pour l’État ».
Pour remédier à cette situation, « Déi Gréng » préconise un contrôle accru des déclarations d’impôts ce qui nécessiterait l’embauche supplémentaire d’effectifs au sein de l’administration sujette.
Entre autres, « Déi Gréng » conseille de moderniser le système fiscal luxembourgeois afin que ce dernier soit dirigé vers une politique fiscale transparente et ciblée sur des résultats concrets. Dans cet ordre d’idées, le contribuable doit être informé du où et comment ses impôts seront « réinvestis ».
L’impôt pour conduire la société
Le concept d’impôt ciblé, présenté par François Bausch, veut aussi servir de levier pour la société afin de faciliter des changements dans le comportement des citoyens notamment en matière écologique. Dans cette même lignée, l’équipe de « Déi Gréng » n’a pas non plus manqué de rappeler que les contributions prélevées soient utilisées afin de développer des nouvelles niches de l’économie à l’image des énergies renouvelables. (You)
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