120 demandes d’assistance au suicide

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Depuis l’entrée en vigueur, en mars 2009, de la loi relative à l’euthanasie et à l’assistance au suicide, plusieurs personnes ont été euthanasiées au sein de la Zithaklinik ou par assistance au suicide à domicile. Plus de 120 demandes d'euthanasie et d'assistance au suicide ont été enregistrées pour le cas où ...

Selon un membre de la Commission nationale de contrôle et d’évaluation (CNCE), le nombre de personnes qui se sont fait euthanasier ou assister au suicide est à compter au pluriel.
Etant donné qu’il est prévu que cette même commission soumette un premier rapport officiel à la Chambre des députés au plus tard en mars 2011, aucune précision concernant le nombre exact de cas d’euthanasie pratiqués au Luxembourg n’a été communiquée, preuve que le sujet reste bel et bien sensible.
De plus, la CNCE a annoncé que les cas d’euthanasie pratiqués au sein d’un hôpital ont tous eu lieu dans l’enceinte de la Zithaklinik.

En ce qui concerne la CNCE, cette dernière a été instituée par le législateur afin de veiller à la bonne application de la loi relative à l’euthanasie et à l’assistance au suicide. La CNCE „établit les formulaires d’enregistrement à compléter par les médecins chaque fois qu’ils ont pratiqué une euthanasie” et vérifie que les procédures se sont déroulées dans le respect des conditions prévues par la loi.

A ce jour, la CNCE a enregistré plus de 120 „Dispositions de fin de vie” demandant l’aide au suicide ou l’euthanasie en cas de stade critique et irréversible.
La CNCE est composée de neuf membres dont trois docteurs en médecine, trois juristes, deux défenseurs des droits du patient, et un autre membre issu des professions de la santé.

A ne pas confondre …

Afin de recueillir les volontés des personnes susceptibles de perdre toute capacité d’expression en raison de l’avancement d’une maladie grave, ou encore en cas d’accident grave menant a un état d’inconscience irréversible, le législateur a institué la possibilité pour toute personne de sceller par écrit ses volontés pour les cas cités.
Dans ce cadre, il est important de distinguer la „Disposition de fin de vie” qui se rapporte à l’euthanasie, et la „Déclaration anticipée” qui concerne les soins palliatifs.

La „Disposition de fin de vie” permet ainsi à toute personne majeure et capable, de faire consigner par écrit les circonstances et conditions dans lesquelles elle désire subir une euthanasie „en cas d’affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, qui mène la personne au stade de l’inconscience et que cette situation s’avère être irréversible selon l’état actuel de la science”. Cette même „Disposition de fin de vie” peut être réitérée, retirée ou adaptée à tout moment.

En ce qui concerne la „Déclaration anticipée”, toute personne peut exprimer dans un document sa volonté relative à sa fin de vie, dont les conditions, la limitation et l’arrêt du traitement, (…), ainsi que l’accompagnement psychologique et spirituel, pour le cas où elle se trouverait en phase avancée ou terminale d’une maladie grave et incurable (…) et ne serait plus en mesure d’exprimer sa volonté”. La „Déclaration anticipée” s’accorde ainsi à la philosophie des soins palliatifs qui ne cherche „ni à prolonger la vie, ni à provoquer la mort”. (Lire aussi dans notre édition de Tageblatt, mercredi 20 janvier)
Youssef Razzak