Montag27. Oktober 2025

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FranceMacron consulte les partis, le PS et LFI se déchirent sur une possible „ouverture“

France / Macron consulte les partis, le PS et LFI se déchirent sur une possible „ouverture“
Le patron du PS, Olivier Faure, se propose comme premier ministre – et est traité immédiatement comme „traître“ par Jean-Luc Mélenchon Photo: AFP/Alain Jocard

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Le président Macron reprend contact avec les dirigeants de son ex-majorité relative, mais aussi avec ceux de la gauche, pour évoquer avec eux les suites possibles de la crise de gouvernement ouverte par le succès de la motion de censure qui a renversé, mercredi, celui de Michel Barnier. Mais son discours de jeudi soir à la télévision a été très fraîchement accueilli par la classe politique, les médias et l’opinion.

C’est sans doute le gros titre de Libération qui, hier matin, résumait le mieux le sentiment général, puisque le quotidien de gauche barrait sa une, sur une photo du chef de l’Etat, de ces deux mots: „Flagrant déni“. Parmi les reproches adressés à ce dernier, prime certainement, en effet, celui d’avoir dénié toute responsabilité dans la crise actuelle.

Quant à son couplet sur le rôle protecteur qui est le sien vis-à-vis des Français, de leur sécurité et de leur économie, il semble avoir bien davantage exaspéré que rassuré. On aura noté, en tout cas, qu’il n’envisage aucunement de démissionner de la présidence, et qu’il envisageait de nommer un nouveau premier ministre „d’ici quelques jours“. Mais qui, et appuyé sur quelle base à l’Assemblée nationale?

Le premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, a compris qu’il lui fallait adoucir sa proposition de diriger un cabinet de gauche auquel on garantirait l’impunité parlementaire en échange de sa promesse de ne pas utiliser l’article 49-3. Il s’est donc dit prêt à tendre la main aux élus macronistes et même républicains, pour constituer une plus large union susceptible de soutenir des projets consensuels, jusqu’aux prochaines élections législatives. Une sorte de gouvernement en CDD (contrat à durée déterminée), en somme.

Fureur chez Mélenchon

Cette „main tendue“ a aussitôt déchaîné la fureur et les invectives de l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, accusant le „traître“ Olivier Faure de pactiser avec le diable en tournant le dos à ses vrais amis et de se précipiter, par calcul sordide ou sotte naïveté, dans le „piège tendu par Macron“. Quoique ce qui semble pour l’instant faire le jeu du locataire de l’Elysée et de ses supporteurs au Palais-Bourbon, ce soit au moins autant, en fait, cette faille désormais béante entre LFI et le PS.

Cela dit, il s’agit bien en effet de la part de M. Faure, qui reconnaît maintenant qu’il existe „une divergence fondamentale avec La France insoumise ce que nous voulons faire“, de ce que Stéphane Le Foll, maire socialiste du Mans et ancien ministre de François Hollande, appelle de son côté „une volte-face de la ligne stratégique du PS“ et de son premier secrétaire, à qui „il aura fallu deux motions de censure pour comprendre qu’il fallait sortir du tête-à-tête avec LFI. Un débat de fond au sein du PS et de la gauche est urgent.“

Allusion probable au prochain congrès du parti, dont la date précise n’est pas encore arrêtée, mais dont l’approche pourrait bien avoir convaincu Olivier Faure, de plus en plus contesté par les siens, de s’émanciper de la férule de Jean-Luc Mélenchon. Reste que la possible ouverture, encore bien incertaine pour l’instant, d’un dialogue entre la gauche républicaine et la droite qui l’est aussi, n’embarrasse pas seulement LFI et son chef.

Retailleau: pas de LR avec un premier ministre de gauche

Dans l’aile la plus à droite des Républicains aussi, certains font grise mine. A commencer par M. Retailleau, le très conservateur ministre de l’Intérieur, qui tout en se disant prêt à poursuivre sa tâche de „premier flic de France“, a déclaré hier que jamais les LR ne participeraient à un gouvernement conduit par un premier ministre de gauche. Il est vrai que M. Faure, malgré ses offres d’ouverture à droite, avait fait de son côté une mise au point symétrique.

C’est dire que décidément, l’éventail des choix qui s’offrent à Emmanuel Macron pour pourvoir Matignon n’est ni simple, ni clair. Et que l’on ne voit pas encore à ce stade ce qui peut sortir de ses nouvelles consultations de l’Elysée, y compris parmi ses amis politiques, ni quel nom de son chapeau.

Modeste consolation cependant pour l’ex-majorité relative, y compris Michel Barnier: les agriculteurs en colère contre un accord UE/Mercosur (qu’est allée signer de son côté la présidente de la Commission de Bruxelles) s’en prennent maintenant aux permanences des députés qui ont censuré le gouvernement. Il y a ainsi dans la vie publique des phases sombres où l’on se raccroche aux plus humbles éclaircies.

Oui
7. Dezember 2024 - 9.01

Méchant Loup devrait pour une fois essayer de construire et non de bloquer et de casser. Cela vaut pour tous les partis.Il y a un grand pays à gouverner et cela ne se fait pas par émeutes et grèves.