Et cela d’autant plus au vu de l’étroitesse de la marge – à peine deux cents voix – par laquelle le vainqueur a finalement devancé son principal adversaire, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. Qui ne désarme pas et reste résolument hostile, lui, à toute compromission avec La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, ou avec toute autre formation ou personnalité se rattachant à l’extrême gauche antisémite.
Alors que M. Faure, qui ne saurait, lui, être taxé du moindre antisémitisme, ni de complaisance pour le terrorisme islamiste, considère que malgré tout, une alliance „au coup par coup“ pourrait permettre de sauver, l’an prochain, quelques mairies socialistes; en attendant, pourquoi pas, lors d’ultérieures législatives, quelques circonscriptions socialistes… dont la sienne. „Il n’y a aucun accord global qui soit aujourd’hui possible, mais au cas par cas, oui, il y aura une discussion collective“ pour de nouveaux accords électoraux avec LFI, a déclaré la première secrétaire adjointe du PS, très proche d’Olivier Faure, en évoquant un risque de victoire du Rassemblement national.
Ainsi doté d’une avance d’une faiblesse sans aucun précédent dans la déjà longue histoire d’un parti qui ne comporte plus aujourd’hui, il est vrai, que trois à quatre dizaines de milliers de membres là où il les comptait naguère encore par centaines de milliers, Olivier Faure va se trouver confronté à deux nécessités urgentes. La première, a-t-il déclaré, sera de „rassembler sa famille politique“ après ces derniers mois où elle a pu se déchirer. Ce qui signifie, dans un premier temps, refaire l’unité du PS, et ensuite – mais le plus tôt serait le mieux – celle du reste de la gauche républicaine, sans oublier d’y inclure les écologistes. Les socialistes doivent en second lieu, selon lui, une fois qu’ils auront refait leur unité, „repartir vers les Français et les réconcilier, dans un pays qui est tellement fracturé“.
Mais au confluent de ces deux ambitions, l’une et l’autre estimables, se dresse inévitablement, ces derniers temps, et comme pour tout autre parti, la lancinante (et pourtant prématurée) question de l’élection présidentielle du printemps 2027. Une élection pour laquelle la gauche va sans doute devoir – comme peut-être la droite aussi– se soumettre à une primaire destinée à sélectionner un candidat unique. Olivier Faure n’y est pas hostile (pour autant qu’il ait des chances de l’emporter, ajoutent les mauvaises langues), mais sans Jean-Luc Mélenchon. Cela tombe bien: le „lider maximo“ de LFI, comme ses affidés le surnomment dans son dos, n’a aucune intention de s’y prêter.
Une question lancinante
Mais le problème sur lequel les délégués au congrès de Nancy vont aussi devoir se pencher ce week-end, c’est celui des autres personnalités, socialistes ou socialisantes, qui pourraient émerger des préférences des militants et sympathisants socialistes le jour venu – et surtout des raisons de leur hypothétique et éventuel succès. Ainsi de l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, ou encore de l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve, l’un et l’autre représentant une vision plutôt modérée de l’engagement des socialistes, mais sans compromission avec la droite.
Reste que le congrès de Nancy va aussi, et surtout, devoir répondre à une question lancinante: comment expliquer que la social-démocratie, dont le socialisme à la française, surtout débarrassé de son alliance avec le PCF, a longtemps pu sembler l’incarnation dans l’Hexagone, connaisse aujourd’hui une telle déshérence? L’évidente et si regrettable poussée de l’extrême droite en Europe, notamment en France, suffirait-elle à expliquer le phénomène? Ou bien serait-ce que les héritiers des pourtant très grandes figures de Jean Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, ne „parlent“ plus aux générations ultérieures?
Un phénomène notable pourrait en tout cas rassurer un peu les congressistes qui se retrouvent ce soir: beaucoup d’observateurs, qui ne sont pourtant pas spécialement de gauche, et même de responsables politiques qui, eux, sont clairement de droite, conviennent que la vie politique française aurait tout à gagner à une résurrection claire et franche du PS, face à la montée des extrêmes, et à la désaffection ambiante à l’égard de l’action publique et de ses acteurs.
De Maart
Tandis que brigouleix continue a nous barber avec l extreme gauche melenchoniste,il faudrait en ce jour demander au PS ce qu il pense de l agression guerriere de l extreme droite sioniste contre gaza et maintenant l Iran.