Un responsable présumé de l’ETA arrêté à sa descente de train à Paris

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Un responsable présumé de l'ETA, Ekaitz Sirvent Auzmendi, présenté comme le chef de l'appareil chargé des falsifications de l'organisation séparatiste basque, a été arrêté vendredi à la gare Montparnasse à Paris, à sa descente d'un TGV en provenance de Bordeaux. Interpellé à 16H10, l'homme était en possession d'un revolver 357 magnum ainsi que de faux...

Recherché par la justice espagnole pour plusieurs affaires, il était sous surveillance policière durant son voyage en train. Ekaitz Sirvent Auzmendi, qui voyageait à bord d’un TGV venant de Bordeaux, transportait une grande quantité de matériel informatique, dont un ordinateur portable, des clefs USB et des disques durs, ainsi que de nombreux documents d’identité espagnols et français falsifiés, selon le ministère espagnol de l’Intérieur.
En l’état des enquêtes policières conduites en Espagne, il apparait comme le responsable de l’appareil chargé des falsifications de l’ETA, après avoir appartenu à l’appareil politique de l’organisation, précise le ministère. Il était en fuite depuis 2002, lorsqu’il a quitté son domicile après le démantèlement du commando Zelatun de l’ETA. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), selon les sources policières françaises. En vertu de la législation antiterroriste française, une garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.
L’arrestation a été réalisée par les policiers de la SDAT, avec leurs collègues de la direction régionale de la police judiciaire de Bordeaux, en présence de membres de la police espagnole, a-t-on précisé de sources policières françaises.
Pour le journal espagnol El Mundo, Ekaitz Sirvent Auzmendi est le plus important des cinq membres présumés de l’ETA arrêtés en France depuis le début de l’année.
Membre présumé de l’ETA, Alexander Akarregi Casas, avait été interpellé le 25 février dans l’Aveyron après avoir tenté de prendre la fuite lors d’un contrôle de police. Il a été mis en examen pour vol avec arme, recel en bande organisée, port d’armes et munitions, le tout en relation avec une entreprise terroriste, et écroué. Deux autres membres présumés de l’ETA avaient été interpellés le 13 janvier dans deux opérations distinctes dans les Pyrénées Atlantiques. Quelques jours plus tôt, le 8 janvier, un autre membre présumé de l’organisation armée avait été interpellé à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques) en application d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne. Dimanche dernier, plus de 300 kilogrammes de produits explosifs avaient été découverts par hasard dans une cache présumée de l’ETA à Grenoble, découverte confirmant l’extension loin du Pays basque du réseau de l’organisation séparatiste.

Voici les principales arrestations depuis l’année 2000:
– 2 février 2000 : Juan Carlos Iglesias Chouzas, alias „Gadafi“, considéré par les autorités espagnoles comme membre de la direction militaire de l’ETA, arrêté près de Bayonne.

– 15 septembre 2000 : le chef présumé de l’ETA, Ignacio Gracia Arregui, dit „Inaki de Renteria“, arrêté à Bidart, ainsi que sa femme, Fabienne Tapia, de nationalité française.

– 22 février 2001: arrestation à Anglet (Pyrénées-Atlantiques) de Francisco Javier Garcia Gaztelu, „Txapote“, accusé d’avoir tué un conseiller municipal en 1997.

– 19 décembre 2002: arrestation à Urt (Pyrénées-Atlantiques) du chef militaire présumé de l’ETA, Juan Ibon Fernandez Iradi, alias „Susper“. Il s’évade trois jours plus tard et est repris en décembre 2003 à Mont-de-Marsan (Landes).

– 3 octobre 2004: interpellation à Salles-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques) de Mikel Albizu Iriarte, alias „Antza“, considéré comme le numéro un de l’appareil politique de l’organisation depuis 1992 et de sa compagne Soledad Iparragirre, „Anboto“, dirigeante présumée des commandos.

– 26 juillet 2007: le dirigeant présumé de l’appareil logistique, Juan Cruz Maiza Artola, est arrêté à Rodez (Aveyron).

– 17 novembre 2008: arrestation du chef militaire présumé, Miguel de Garikoïtz Aspiazu Rubina, alias „Txeroki“, à Cauterets (Hautes-Pyrénées.
 
– 8 décembre 2008: arrestation de Aitzol Iriondo Yarza, nommé „Gurbitz“, présenté alors comme le nouveau chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, à Gerde (Hautes-Pyrénées).