L’OCDE appelle à investir dans les études supérieures pendant la crise

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Investir dans les études supérieures va aider les Etats à sortir de la récession et procurer aux diplômés de meilleurs revenus et une meilleure protection contre le chômage, estime le rapport annuel de l'OCDE sur l'éducation publié mardi.

 „La crise économique et l’explosion du chômage, combinés aux avantages que procurent les études supérieures, vont encourager plus de jeunes à poursuivre leurs études dans les années qui viennent“, a assuré lors d’une conférence de presse le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria.
„Les investissements dans le capital humain contribueront à la reprise“, a-t-il ajouté. Cette tendance bénéficie tout autant aux individus qu’aux Etats, souligne „Regards sur l’éducation 2009“, qui publie une batterie d’indicateurs sur la performance des systèmes éducatifs de 36 pays. Avoir un diplôme d’études supérieures est un avantage pour la vie entière, gage de salaires plus élevés, de moindre vulnérabilité au chômage et de meilleure santé, selon ce rapport.
Dans la plupart des pays, les écarts de rémunérations entre les diplômés et les sans diplômes continuent de se creuser. Un homme diplômé d’université peut s’attendre à gagner 186.000 dollars (130.000 euros) cumulés pendant sa vie professionnelle de plus qu’un homme diplômé de l’enseignement secondaire, selon une moyenne des pays de l’Organisation de Coopération et Développement économiques. „Pour une femme, le chiffre est moins élevé, reflétant les différences entre les revenus des hommes et des femmes, mais il reste en moyenne de 134.000 dollars (93.510 euros)“, selon le rapport. Les chiffres rassemblés par l’OCDE, qui remontent à 2007, montrent qu’il est avantageux pour les Etats d’investir dans l’éducation supérieure. Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, fournir une éducation supérieure à un étudiant rapporte 52.000 dollars (36.000 euros), soit le double de l’investissement public moyen initial, „ce qui est une forte motivation pour développer les études supérieures dans la plupart des pays“.
Le fait que les jeunes générations soient poussées par la crise à poursuivre davantage leurs études accroît le fossé avec les générations plus âgées moins diplômées, qui risquent de devenir plus vulnérables au chômage. Le nombre de diplômés du supérieur a augmenté de 4,5 % en moyenne chaque année dans les pays de l’OCDE (3,7 % en France) entre 1998 et 2006. „En 2007, une personne sur trois âgée entre 25 et 34 ans avait fait des études supérieures dans les pays de l’OCDE. Au Canada, au Japon, en Corée du Sud ou en Russie le ratio est d’une personne sur deux, contre 41 % en France“, précise l’OCDE.
Le taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans s’est beaucoup développé, passant de 40 % en 1998 à 71 % en 2007 dans les pays de l’OCDE. En Suède, il atteint 98 % des 3-4 ans.
L’OCDE compte 30 Etats-membres : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Corée du Sud, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie. L’étude intègre également des données sur la Russie, l’Estonie, la Slovénie, le Chili, le Brésil et Israël.