Les troupes israéliennes entrent dans la bande de Gaza

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Israël a lancé samedi ses troupes dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de son offensive contre le Hamas qui a menacé de faire payer \"un lourd tribut\" à l'Etat hébreu.

L’armée israélienne a annoncé que l’opération durerait de „nombreux jours“ et la présidence du Conseil a affirmé que l’offensive visait à „prendre le contrôle“ des secteurs de Gaza d’où sont tirées les roquettes contre Israël. Israël avait depuis le début de son offensive le 27 décembre bombardé par air et par mer la bande de Gaza, où au moins 460 Palestiniens, dont 75 enfants et 21 femmes ont péri, et 2.350 ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes.
Pendant la même période, quelque 500 roquettes palestiniennes tirées de la bande de Gaza ont fait quatre morts en Israël, dont un soldat, et une quinzaine de blessés, selon les autorités israéliennes. „Je peux confirmer que des troupes israéliennes sont entrées“ dans le territoire palestinien, a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée. Un „nombre important de forces“ participent à la „deuxième phase“ de l’offensive, qui a commencé avec l’entrée de troupes dans Gaza, a ajouté l’armée en annonçant que l’opération terrestre allait durer „de nombreux jours“ et en menaçant les habitants de Gaza qui aideraient des „terroristes“ du Hamas. Des chars israéliens ont ouvert le feu sur des positions du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, essuyant en retour des tirs de mortier, selon des témoins.
Le ministre de la Défense Ehud Barak a signé „un ordre de mobilisation urgente de milliers de réservistes“ dans le cadre de l’offensive terrestre, selon son porte-parole. Israël va payer „un lourd tribut“ en représailles à son offensive terrestre, a averti la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, dans un communiqué.
En prélude au lancement de son offensive terrestre, l’artillerie israélienne avait bombardé le long de la frontière orientale de la bande de Gaza avec Israël.
Les commentateurs israéliens faisait des conjectures ces derniers jours sur l’éventualité d’une opération terrestre contre le territoire palestinien. Dans un message diffusé quelques heures plus tôt sur sa radio intérieure, le Hamas qui contrôle Gaza avait menacé d’enlever des soldats israéliens en cas d’offensive terrestre. „S’ils (les Israéliens) entrent (dans Gaza), Gilad Shalit aura de nouveaux amis“, a-t-il averti, en allusion au soldat israélien capturé le 25 juin 2006 par un commando palestinien et détenu depuis dans Gaza. La veille, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, avait prévenu qu’un „sombre destin“ attendait Israël s’il mettait les pieds à Gaza. Avant le début de l’offensive terrestre, au moins 16 Palestiniens dont quatre enfants ont été tués et 60 blessés dans un raid israélien contre une mosquée du camp de réfugiés de Jabaliya (nord), selon les secours palestiniens. Ailleurs dans la bande de Gaza, quatre Palestiniens ont péri dans des raids aériens, dont deux chefs locaux du Hamas. L’aviation israélienne a également visé un établissement scolaire à Beit Lahya (nord), en affirmant que cet édifice était utilisé „comme base de lancement de roquettes et cachette pour des chefs du Hamas“. En outre, au moins 15 roquettes ont visé le sud d’Israël, selon l’armée israélienne. Trois personnes ont été blessées à Ashdod et Netivot, à respectivement 30 et 20 km de la bande de Gaza. L’offensive israélienne s’est également traduite par une détérioration de la situation pour la population d’un territoire surpeuplé et pauvre même avant la guerre.
„La situation actuelle à Gaza est épouvantable et de nombreuses denrées de première nécessité ne sont plus disponibles“, a déclaré Christine van Nieuwenhuyse, représentante du Programme alimentaire mondial dans les territoires palestiniens. Le président américain George W. Bush a exhorté tous ceux qui le peuvent à faire pression sur le Hamas pour que le mouvement cesse ses tirs sur Israël et permette un cessez-le-feu qui „signifie quelque chose“. Dans le même temps, son administration a dit laisser son allié israélien libre de décider de lancer ou non une offensive terrestre, se contentant de l’exhorter à éviter les victimes civiles. Sur le front diplomatique, une mission de l’Union européenne conduite par le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg, dont le pays assure la présidence de l’UE, est attendue au Proche-Orient de dimanche à mardi pour discuter d’un cessez-le-feu. Le président français Nicolas Sarkozy arrivera lundi dans la région et s’entretiendra notamment lundi en Cisjordanie avec le président palestinien Mahmoud Abbas qui partira ensuite à l’ONU à New York pour plaider en faveur d’une trêve. Selon un responsable palestinien, Yasser Abed Rabbo, M. Sarkozy est porteur d’une „importante initiative en vue d’un cessez-le-feu“. Entre-temps les manifestations de soutien à Gaza ont continué dans plusieurs capitales européennes, arabes et aussi en Afghanistan. En outre, des dizaines de milliers d’Arabes israéliens ont manifesté dans le nord d’Israël pour protester contre les raids à Gaza.


Les territoires palestiniens depuis le coup de force du Hamas 

Voici les principaux événements dans les territoires palestiniens depuis la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, en juin 2007:

– 2007-
– 14 juin: Le président palestinien Mahmoud Abbas limoge le gouvernement d’Ismaïl Haniyeh, dominé par le Hamas, et proclame l’état d’urgence dans la bande de Gaza où, depuis le 7, des combats opposent activistes du Fatah et islamistes.
– 15 juin: Le Hamas prend le contrôle du territoire après avoir vaincu les forces du Fatah, fidèles à Abbas. Au moins 116 morts et 550 blessés en une semaine.
– 17 juin: En Cisjordanie, gouvernement d’urgence de Salam Fayyad. – 18 juin: Levée du blocus imposé depuis 15 mois au gouvernement palestinien: l’UE annonce la normalisation de ses relations et Washington la reprise des relations économiques. – 19 sept: Israël déclare la bande de Gaza „entité hostile“. – 28 oct: Sanctions économiques israéliennes contre Gaza. – 12 nov: La police du Hamas tire à Gaza contre un rassemblement à la mémoire d’Arafat: 7 morts, 130 blessés. – 27 nov: A Annapolis (Etats-Unis), Israéliens et Autorité palestinienne s’engagent à entamer des négociations pour régler leur conflit avant fin 2008. – 17 déc: A Paris, la communauté internationale promet 7,4 milliards de dollars d’aide à l’Autorité palestinienne.
-2008-
– 10 jan: George W. Bush à Ramallah. – 17 jan: Blocus israélien de la bande de Gaza, en représailles aux tirs de roquettes. Des centaines de milliers de Palestiniens se ruent en Egypte. – 27 fév-3 mars: Opération israélienne „Hiver chaud“ à Gaza, plus de 120 Palestiniens tués.
– 6 mars: Attentat revendiqué par le Hamas contre un institut talmudique de Jérusalem-ouest: huit tués. – 19 juin: Entrée en vigueur d’une trêve des violences Hamas/Israël, négociée par l’Egypte. – 5 nov: 7 morts palestiniens dans une opération israélienne à Gaza, provoquant la reprise des tirs vers Israël qui renforce le blocus du territoire.
– 16 déc: Abbas dit qu’il convoquera „très prochainement“ des élections présidentielle et législatives anticipées, faute de réconciliation avec le Hamas.
– 19 déc: Fin de la trêve. Le Hamas a refusé sa prolongation, accusant Israel de ne pas avoir levé le blocus de Gaza. Tirs de roquettes de Gaza sur Israël.
– 20 déc: Premiers tirs de mortier sur Israël depuis la fin de la trêve. – 24 déc: Plus de 80 roquettes et obus de mortier tirés sur le sud d’Israël.
– 25 déc: La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, promet des représailles. – 26 déc: Nouveaux tirs de roquettes et d’obus sur Israël tandis qu’Israël laisse passer plus de 80 camions d’aide humanitaire vers Gaza. – 27 déc: Israel lance une campagne d’attaques aériennes massives dans la bande de Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes. – 1er jan: un des principaux chefs du Hamas, Nizar Rayan, tué dans un raid. – 3 jan: premiers tirs de l’artillerie israélienne contre la bande de Gaza et début de l’offensive terrestre.
Au samedi 3 janvier, 460 Palestiniens au moins ont été tués dont 75 enfants et 21 femmes, et 2.350 ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes.