La politique étrangère de l’administration Obama dévoilée à Munich

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Le vice-président américain Joe Biden doit prononcer samedi en milieu de journée à Munich le premier grand discours de politique étrangère de la nouvelle administration américaine qui devrait marquer une rupture avec la politique de l'ex-président George W. Bush.

A l’occasion de ce premier déplacement à l’étranger depuis son investiture, le 20 janvier, M. Biden devrait confirmer l’intention de Washington d’en finir avec l’unilatéralisme prêté à l’équipe précédente et qui s’était traduit par la guerre en Irak et les crispations américano-russes. Le numéro deux de l’administration américaine s’exprimera devant les 300 participants à la Conférence de Munich parmi lesquels le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov. Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, ancien négociateur de son pays sur le nucléaire, aura en revanche déjà quitté la capitale bavaroise après avoir accordé vendredi un timide satisfecit à l’administration américaine, notant que M. Obama se disait prêt à „écouter et non (à) dicter“. „Cette approche est un signal positif“, a commenté M. Larijani au premier jour d’une conférence qui est à la sécurité et à la défense ce que Davos est à l’économie.
En marge de la session plénière, M. Biden, qui a tenu le poste prestigieux de président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, s’entretiendra aussi avec M. Ivanov pour la première rencontre de haut niveau entre les deux puissances depuis l’entrée en fonction de M. Obama. Quant à M. Sarkozy et à Mme Merkel, ils devraient confirmer l’installation en France, pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, d’une unité de soldats allemands et préciser les contours de cette initiative présentée comme un nouveau pas „historique“ pour l’amitié franco-allemande“.

Le secrétaire général de l’Otan appelle l’Europe à faire plus en Afghanistan

Le secrétaire général de l’Otan Jaap de Hoop Scheffer a mis les Européens, France et Allemagne en tête, au défi de donner, en envoyant des renforts en Afghanistan, un contenu concret au rééquilibrage qu’ils prônent avec les Etats-Unis au sein de l’alliance. „La chancelière (Angela) Merkel et le président (Nicolas) Sarkozy ont trouvé le bon ton dans leur tribune commune cette semaine. Nous devons trouver un nouvel équilibre dans le partage des tâches. Pour les charges, ça doit aller dans le même sens“, a-t-il lancé à la tribune de la conférence sur la sécurité de Munich.
Mais, a-t-il ajouté, „je suis inquiet quand les Etats-Unis veulent augmenter leur contribution en Afghanistan et d’autres partenaires l’exclure“. „Ca n’est pas bon“, a-t-il estimé. La nouvelle administration Obama a annoncé son intention d’envoyer de 20.000 à 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, rejoindre les quelque 36.000 qui y sont déjà.
Côté français comme allemand, il n’est pas question de nouveaux renforts. La France déploie 2.800 soldats sur le sol afghan et l’Allemagne s’est fixé un plafond de 4.500.
„M. Sarkozy et Mme Merkel ont dit à juste titre que l’Europe existe et qu’elle a la volonté d’utiliser ses capacités“, a insisté le secrétaire général de l’Otan.
Un partenariat transatlantique solide ne peut durer que si les deux côtés de l’Atlantique assument leur part du fardeau, a-t-il ajouté en substance.