La fin du cauchemar se rapproche pour les Mexicains

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La fin du cauchemar se rapproche pour les Mexicains : le président Felipe Calderon a annoncé que le pays ét0ait sur le point de surmonter l'épidémie de grippe porcine, qui a fait 22 victimes.

„Nous sommes en condition de surmonter cette situation d’urgence si délicate“, a déclaré le chef de l’Etat, lors d’un entretien télévisé diffusé dimanche en fin de soirée. Privés d’église pour la grand-messe messe dominicale, les habitants qui ont prié pour la fin des restrictions ont vu leur voeux exaucé. L’activité économique, paralysée depuis plus d’une semaine, devrait reprendre à partir de mercredi.
„Si tout continue comme ça, nous pourrons reprendre les activités au fur et à mesure“, a assuré M. Calderon, en affichant une certaine prudence: „Nous ne chantons pas victoire“. Les autorités avaient décrété le 28 avril la fermeture au public des quelque 35.000 restaurants, ainsi que des cafés, bars, cinémas, théâtres et autres discothèques de Mexico, une mégalopole de 20 millions d’habitants. Ces mesures de restrictions, qui touchent aussi les sites touristiques, représentaient un manque à gagner quotidien de 100 millions de dollars pour le secteur hôtelier de la capitale, mettant en péril 450.000 emplois. La fréquentation des hôtels s’est effondrée à 10% dans la capitale et les plages sont désertées, en particulier dans la péninsule atlantique du Yucatan, avec plus de 70% d’annulations. La crise sanitaire pourrait coûter un demi-point de PIB au Mexique, soit une perte de 70 millions de dollars. Le Mexique a déjà protesté officiellement contre la Chine et cinq pays latino-américains qui ont annulé tout ou partie de leurs liaisons aériennes. Un avion devait aussi partir afin de rapatrier 70 Mexicains, maintenus en quarantaine sur le sol chinois. Le gouvernement se penchera lundi sur la question des écoles, fermées à Mexico depuis le 24 avril et dans le reste du pays trois jours plus tard. „Les écoles, il faut d’abord les nettoyer et les réviser pour voir si les conditions sanitaires sont réunies pour nos enfants“, a déclaré le président mexicain, en précisant que la rentrée des classes se déroulerait de façon graduelle.
Le dernier bilan de l’épidémie a grimpé de 19 à 22 morts, en majorité des femmes, et de 487 à 568 malades dans le pays latino-américain, considéré comme l’épicentre mondial du virus A (H1N1). La réponse „a été immédiate dès que nous avons appris l’existence de ce nouveau virus“ et le Mexique a suivi „tous les protocoles“ de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a encore assuré M. Calderon. Le président s’est félicité pour avoir pu „limiter ou du moins réduire la vitesse de propagation“ de l’épidémie, épinglant au passage les Etats-Unis, accusé d’avoir tardé à lancer l’alerte de l’autre côté de la frontière. „Nous avons agi rapidement et correctement“, a-t-il asséné, avant de rappeler que „le front de la bataille“ se poursuivait désormais dans les hôpitaux mexicains, où sont traités les patients infectés. Le ministre de la Santé, José Angel Cordova, qui avait devancé le chef de l’Etat sur les écrans, n’a pas caché son optimisme. L’épidémie est en „phase de recul“, a-t-il assuré, tout en appelant la population à ne „pas baisser la garde“.