„Les recherches sont en cours mais pour l’instant nous n’avons retrouvé aucun corps“, a déclaré à l’AFP un responsable du centre opérationnel des gardes-côtes de la Guardia de Finanza (police douanière et financière) de Lampedusa. Jeudi, cinq immigrés clandestins, recueillis dans un état grave au large de l’île de Lampedusa, ont raconté que 73 de leurs compagnons de voyage – 55 hommes et 17 femmes, tous Erythréens – avaient péri pendant la traversée depuis la Libye.
Leurs corps auraient été jetés à la mer. Selon les témoignages des survivants, l’embarcation, à la dérive faute de carburant pendant une vingtaine de jours, aurait croisé de nombreux bateaux sans obtenir de secours. Selon la presse italienne vendredi, sept cadavres ont été repérés en mer ces derniers jours — quatre mardi, trois jeudi — par un hélicoptère allemand et un avion luxembourgeois participant à l’opération européenne de lutte contre l’émigration clandestine Frontex. Les corps, dont on ignore s’il s’agit de ceux des naufragés érythréens, ont été localisés dans les eaux territoriales libyennes et n’ont pas encore été repêchés, selon les journaux. Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni a demandé jeudi une enquête au préfet d’Agrigento (Sicile) sur cette affaire, précisant que la „version fournie par les migrants restait à vérifier“.
L’annonce de ces disparitions a provoqué jeudi une onde d’émotion en Italie. „Si la nouvelle était confirmée, nous nous trouverions face à l’énième hécatombe d’êtres humains qui défient le destin pour arriver en Italie“, a déclaré Margherita Boniver, présidente du comité de surveillance Schengen.
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