Incertitudes autour de la santé du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il

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Un responsable sud-coréen a jugé \"quasi-certain\" que le numéro un de la Corée du Nord connaissait des problèmes de santé, une information aussitôt démentie par le voisin communiste, au lendemain d'un défilé à Pyongyang auquel Kim Jong-Il n'a pas assisté.

„Il est quasi-certain que (…) Kim a un problème de santé“, a déclaré, sous couvert de l’anonymat, un responsable sud-coréen à l’agence de presse Yonhap, ajoutant que le numéro un nord-coréen semblait avoir récemment eu un malaise. Une source gouvernementale sud-coréenne a précisé à Yonhap que Kim Jong-Il, 66 ans, avait subi une intervention chirurgicale après avoir été victime d’une attaque cérébrale.
Cette source, qui n’a pas donné son nom, a souligné que la vie du dirigeant ne semblait pas en danger. „Il semble qu’il voulait assister (au défilé de mardi) mais qu’il a décidé de ne pas le faire à cause des suites de l’intervention chirurgicale“, a expliqué cette source. Un responsable des services de renseignement américain avait lui-aussi indiqué mardi, sous couvert d’anonymat, que M. Kim pouvait avoir été victime d’une attaque cérébrale. Il avait ajouté qu’il n’y avait toutefois aucun signe visible d’une lutte pour sa succession. L’absence de Kim Jong-Il à la grande parade du 60e anniversaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) mardi a amplifié les interrogations sur sa santé, des responsables sud-coréens assurant qu’il souffrait de diabète et de problèmes cardio-vasculaires. Annoncée d’abord par les agences de presse sud-coréenne Yonhap et japonaise Kyodo, puis corroborée par des responsables américains et sud-coréens, la nouvelle de l’absence de M. Kim au défilé a été confirmée mercredi par le numéro deux du régime communiste. „Nous voulions fêter le 60e anniversaire du pays avec le secrétaire général Kim Jong-Il, mais avons dû le fêter seuls“, a reconnu Kim Yong Nam, le président du présidium de l’assemblée populaire suprême du pays, dans un entretien à Kyodo.
Il a toutefois assuré à Kyodo qu’il n’y avait „pas de problème“ avec Kim Jong-Il.
Dans une interview séparée à Kyodo, l’ambassadeur nord-coréen pour les discussions de normalisation avec le Japon a qualifié de „conspiration“ les informations divulguées sur les problèmes de santé du numéro un du régime. „Je pense que l’objectif (de ces informations) est de convaincre l’opinion publique de quelque chose qui n’est pas vrai“, a ajouté Song Il-Ho, soulignant que „les médias occidentaux (avaient) déjà rapporté des mensonges dans le passé“.
La Corée du Nord n’avait jusqu’à présent pas réagi officiellement aux informations circulant sur la santé de son dirigeant. Le président sud-coréen Lee Myung Bak a convoqué mercredi ses plus proches collaborateurs pour une réunion d’urgence sur le sujet. „Il est quasi certain que des experts français et chinois se sont rendus en Corée du Nord pour soigner Kim Jong-Il, mais on ne sait pas quel est son état de santé“, a affirmé pour sa part à l’AFP Yang Moo-Jin, chercheur au Département des études nord-coréennes de l’Université de Séoul. Aucune information officielle sur la santé du dictateur n’a jamais filtré. Le „cher leader“ n’a plus été vu en public depuis près d’un mois. Le 14 août, il avait inspecté une unité militaire, selon la presse. Avec ses cheveux bouffants et ses chaussures à semelles compensées, Kim Jong-Il est souvent tourné en ridicule en Occident, mais les experts le dépeignent comme un habile tacticien. Il est le premier fils de feu Kim Il-Sung, fondateur de la RPDC, qui fait encore l’objet d’un véritable culte dans le pays.