Filipis: rassemblement de protestation devant le palais de Justice de Paris

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Entre 70 personnes selon la police et 300 selon les organisateurs se sont rassemblées vendredi devant le Palais de justice de Paris pour protester contre l'interpellation controversée du journaliste de Libération Vittorio de Filippis, a constaté une journaliste de l'AFP.

Une semaine après les faits, „je suis toujours en colère“, a déclaré M. de Filippis devant une forêt de caméras. „Tous les jours, des centaines de gens se font interpeller de façon abjecte“, a dénoncé le journaliste, indiquant recevoir „beaucoup de témoignages de citoyens“ qui se félicitent de cette „caisse de résonance“. „Cette affaire est le révélateur des pratiques quotidiennes qu’ont à subir nos concitoyens et elle est le révélateur des attaques contre une liberté fondamentale, le droit de savoir“, d’être informé, a estimé le journaliste Edwy Plenel.
Le fondateur du site Médiapart est venu manifester aux côtés de nombreux journalistes de Libération, de représentants syndicaux, de lecteurs et de quelques responsables politiques comme Anne Hidalgo (PS). „C’est à l’ensemble des citoyens que ce rassemblement s’adresse. On ne peut pas accepter qu’un journaliste soit traité comme un terroriste“, a jugé Jean-François Téaldi, responsable national du SNJ-CGT, selon qui cette affaire „s’inscrit dans un contexte général de +tout-répressif+“. Lectrice „assidue“ du quotidien, Gabrielle Clémentin s’est déclarée „outrée, ulcérée qu’on traite un être humain comme ça : venir chez lui au petit matin, le menotter devant ses enfants, le traiter de racaille… Il faut faire quelque chose contre cette machine qui foule les droits de l’Homme au pied“, a-t-elle estimé.
„Nous ne sommes pas là pas réflexe corporatiste, mais pour défendre des principes qui concernent tous les citoyens, même si c’est vrai que la liberté de la presse est cornaquée. Quand on voit la façon dont Vittorio a été traité, on s’imagine ce que c’est d’être back et sans-papier“, a expliqué un journaliste du quotidien.
Vittorio de Filippis, journaliste et ancien directeur de la publication de Libération a raconté avoir été menotté, insulté
devant l’un de ses fils par les policiers et avoir fait l’objet de deux fouilles à corps, lors de son interpellation vendredi dernier dans une affaire de diffamation. Dans leurs rapports, les policiers qui ont participé à cette opération ont démenti l’avoir insulté.