Au moins trois morts dans un nouvel attentat suicide au Pakistan

Au moins trois morts dans un nouvel attentat suicide au Pakistan

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Trois personnes ont été tuées lundi par une voiture piégée visant un poste de police à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, le septième attentat-suicide en huit jours dans ce pays en guerre contre les talibans liés à Al-Qaïda, ont annoncé la police et un médecin.

Les cadavres de trois personnes ont été amenés à l’hôpital principal de la ville, a déclaré à l’AFP le Dr Zafar Iqbal, l’un des responsables de l’établissement, qui soignait également 17 blessés. Sur huit attentats suicide qui ont fait au total 93 morts en huit jours dans le nord-ouest du Pakistan, cinq ont été perpétrés à Peshawar, la capitale de la Province Frontière du Nord-Ouest (NWFP), une ville peuplée d’au moins 2,5 millions d’habitants. Les talibans pakistanais, dont le fief tribal du Waziristan du Sud, près de la frontière afghane, est au coeur d’une vaste offensive terrestre et aérienne de l’armée depuis près d’un mois, ont juré de se venger en intensifiant dans les grandes villes leur campagne d’attentats. Le poste de police du quartier périphérique de Budh Ber, dans une zone densément peuplée, a été en grande partie détruit par la bombe, qui a explosé juste devant l’entrée, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. „Un kamikaze est arrivé au volant d’un véhicule pick-up et l’a fait exploser juste devant le poste de police“, a expliqué à l’AFP Khursheed Khan, un officier de police.
„Ils ont utilisé environ 200 kg d’explosifs“, a précisé à l’AFP Nazir Ahmed, un responsable de l’unité de déminage de la police de Peshawar. L’explosion a laissé un cratère de près de 3 mètres de diamètre sur deux de profondeur, selon le journaliste de l’AFP. Plus de 2.500 personnes ont été tuées en un peu plus de deux ans dans tout le pays par une vague sans précédent d’attentats perpétrés, pour la grande majorité, par les kamikazes du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), un groupe qui a fait allégeance à Al-Qaïda et décrété le jihad, la „guerre sainte“, à Islamabad pour son alliance avec les Etats-Unis depuis fin 2001 dans leur „guerre contre le terrorisme“. La semaine dernière, le porte-parole du TTP, Azam Tariq, avait annoncé dans un entretien à l’AFP que les talibans avaient décidé d’intensifier leurs campagne d’attentats suicide dans les grandes villes afin de riposter à l’offensive de l’armée qui a envoyé le 17 octobre quelque 30.000 de ses soldats les combattre dans le Waziristan du Sud. Samedi déjà, un kamikaze avait fait exploser sa voiture au milieu d’un check-point de la police à Peshawar, tuant 15 personnes. La veille, deux attentats suicide avaient tué 25 personnes, l’un dévastant le siège à Peshawar des puissants services de renseignements, l’ISI, dépendant de l’armée et l’autre visant un poste de police à Bannu, non loin du Waziristan. Mardi, 32 personnes avaient péri dans un attentat à la voiture piégée dans un marché de Charsadda, dans la banlieue de Peshawar et, le 8 novembre, une attaque similaire dans un marché au bétail de Peshawar avait fait 15 morts. „Nous revendiquons la responsabilité des attaques suicide de Bannu et Peshawar et contre l’ISI. Nous lancerons tellement d’attaques que le président, le Premier ministre et le gouverneur (de NWFP) ne pourront plus s’asseoir dans leur palais“, a déclaré samedi au téléphone Azam Tariq.