Dienstag16. Dezember 2025

Demaart De Maart

Afghanistan: Abdullah jette l’éponge

Afghanistan: Abdullah jette l’éponge

Jetzt weiterlesen!

Für 0,99 € können Sie diesen Artikel erwerben:

Oder schließen Sie ein Abo ab:

ZU DEN ABOS

Sie sind bereits Kunde?

Abdullah Abdullah a annoncé dimanche qu'il ne participerait pas au second tour de l'élection présidentielle l'opposant au président afghan sortant Hamid Karzaï, prévu le 7 novembre, lors d'une allocution télévisée.

La présidentielle afghane „doit se tenir“ malgré le retrait du candidat Abdullah Abdullah du second tour, a estimé dimanche le porte-parole du président sortant Hamid Karzaï, son adversaire à ce scrutin.

„Nous pensons que l’élection doit se tenir, le processus doit s’achever“, a déclaré Wahid Omar, le porte-parole de campagne de M. Karzaï, à la chaîne de télévision Al-Jazira. „Il faut donner au peuple d’Afghanistan le droit de voter“, a-t-il ajouté.

„Pour protester contre le mauvais comportement du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (IEC), je ne participerai pas à l’élection“ du 7 novembre, a déclaré M. Abdullah lors d’un meeting avec ses partisans à Kaboul.

Après les fraudes massives du premier tour, il avait réclamé lundi le renvoi du chef de l’IEC, chargée de l’organisation et du comptage du scrutin et considérée comme pro-Karzaï, et la suspension de trois ministres qui avaient fait campagne pour son adversaire Hamid Karzaï. L’IEC comme M. Karzaï ont rejeté ces demandes.

Dans ces conditions, „le second tour serait encore pire que le premier“, a estimé dimanche M. Abdullah.

Son camp avait indiqué samedi que si ses demandes n’étaient pas satisfaites, le candidat se retirerait.“La décision (…) n’a pas été facile. C’est une décision que j’ai prise après de nombreuses consultations, avec le peuple d’Afghanistan, mes partisans, des leaders influents“, a-t-il dit.

Hamid Karzaï se retrouve donc seul en lice pour le scrutin. Il avait rassemblé 49,67% des voix au premier tour, contre 30,59% à M. Abdullah. Le premier tour avait été entaché de violences, d’une faible participation (38,7%) et surtout de fraudes massives en faveur d’Hamid Karzaï, au point qu’un quart des bulletins de vote avaient été annulés pour cette raison.

„J’ai pris cette décision pour les droits du peuple, pour le processus démocratique, pour sauver nos traditions, pour les martyrs (tués dans les violences du premier tour, ndlr), pour la destinée et l’ambition de la nation“, a indiqué M. Abdullah. Après les demandes de M. Abdullah, l’IEC avait affirmé que son chef, Azizullah Ludin, ne pouvait être démis de ses fonctions que par la cour suprême, tandis que le camp Karzaï soulignait que M. Abdullah n’avait aucun droit d’interférer dans la nomination ou le renvoi de responsables.

La décision de retrait de M. Abdullah plonge à nouveau l’Afghanistan dans l’incertitude quant à son avenir politique. Un porte-parole de M. Karzaï, Wahid Omar, avait déclaré plus tôt dans la matinée, à la télévision afghane, que „la loi électorale dit que dans le cas d’un second tour, les candidats doivent participer“, laissant entendre que le scrutin se tiendrait malgré tout.

Des sources diplomatiques expliquent de leur côté que l’éventualité du retrait d’un candidat du second tour n’a pas été prévue dans la constitution, et que ce serait donc à la cour suprême, considérée comme largement pro-Karzaï, que reviendrait de prendre la décision finale.