Non seulement la météo fut-elle folle dingue. Encore fallut-il que les bourses jouent au jojo, que les spéculateurs s’en donnent à cœur joie et que les gouvernements européens – en réaction – se prennent pour des pères fouettards par plans d’austérité interposés, à croire que c’est toujours aux mêmes de trinquer, c’est-à-dire aux populations qui ne sont pour rien dans une crise savamment orchestrée et au terme de laquelle, quelques riches seront plus riches que jamais.
" class="infobox_img" />Danièle Fonck [email protected]
Plus l’actualité est nourrie et plus intéressant est-il de l’observer à distance. Car cela permet de constater que la classe politique européenne mérite un triple A, non point en courage, mais en hypocrisie. Le jeu de cache-cache auquel se livrent Mme Merkel et M. Sarkozy en dit long à la matière. Et le silence de leurs pairs également. Les deux premiers pavoisent, les autres s’écrasent et l’Europe politique demeure un triste pion sur l’échiquier international. Pourtant on aimerait tant entendre sa voix (unique) d’ici peu à New York, lors de l’assemblée générale annuelle des Nations Unies. Parions que la seule déclaration commune à faire, ne se fera pas, par lâcheté, alors que chacun des Vingt-sept sait que le seul espoir de paix au Moyen-Orient passe par la création (et donc la proclamation) d’un Etat palestinien indépendant, souverain et viable. Le passé doit certes servir de leçon pour l’avenir. Il ne peut, en aucun cas, l’étouffer et l’hypothéquer à jamais.
Mais la politique étrangère européenne n’est que trompe-l’œil et dans ce domaine, les révélations de Wikileaks sont du pain béni pour mieux cerner ceux qui prétendent nous gouverner. Avouons, parce que jusqu’ici sans préjugé aucun sur le Luxembourgeois Frieden, que nous ne verrons plus jamais ce dernier de la même manière.
L’espoir venu d’ailleurs?
Les eaux tranquilles sont particulièrement dangereuses, dit l’adage et en l’occurrence, cela pourrait fort bien être le cas.
Au fait: à quand le prochain remaniement ministériel? Avant ou après les élections communales? Avant ou après la nomination du successeur de Lucien Thiel?
Décidément, comme le dirait Anne Roumanoff, „on ne nous dit pas tout“.
A défaut de considération exagérée pour nos édiles, faut-il croire que l’espoir viendrait d’ailleurs? Après quelques révolutions et guerres, il faut malheureusement redouter que le pretium doloris sera élevé. Car les symboles qui émanent du Caire ou de Tripoli par exemple ne sont guère encourageants.
Quelle est donc l’éthique, la morale, et quel est le sens de la dignité des nouveaux venus qui croient que la démocratie se construit dans la haine, le déchirement, la vengeance et, surtout, l’humiliation?
Il faut être tombé plus bas que bas pour traîner un homme malade sur une civière dans un tribunal et le filmer dans cet état. On est loin de la grandeur des pharaons, loin aussi de la fierté des chefs de tribus libyens quand des hordes piétinent le mobilier des Khadafi en jouant les sauvages qu’ils sont peut-être …
La démocratie a un prix. Il a pour nom responsabilité, noblesse de l’âme, capacité de pardonner, volonté de s’élever. Les „rebelles“, ici et là, semblent dépourvus de ces qualités. Voilà pourquoi il est difficile de croire en eux.
Pourquoi l’Europe s’engage-t-elle si souvent (et si coûteusement) dans des batailles ambiguës en se croyant actrice d’un changement profond et rapide? Rappelons que nos troupes sont toujours en Bosnie et que nul n’ose les retirer, que l’Iraq va plus mal qu’avant la guerre bushienne, que l’Afghanistan ne changera pas de sitôt, que la Libye est devenue terre de chaos et qu’entretemps la terreur continue en Iran et l’archaïsme le plus absolu sévit au Pakistan.
Pendant ce temps, nos „chefs“ siègent au sommet, devant des caméras qui tournent. Le bon peuple applaudit.
Jusqu’à quand?
De Maart
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