Mittwoch5. November 2025

Demaart De Maart

LeserforumLa crise du savoir, la véritable calamité de l’enseignement

Leserforum / La crise du savoir, la véritable calamité de l’enseignement

Parmi les discussions gravitant autour du projet de l’alphabétisation en français, ne faisons pas abstraction d’un élément autrement important qui affecte la réussite scolaire au-delà des barrières linguistiques: le déclin du savoir.
Les enfants, à quelques exceptions près, souffrent cruellement d’une défaillance du savoir. Cet état des choses déplorable est lié à un fait de société qui se distingue par un appauvrissement constant de la culture générale. Les jeunes couches de la population ne disposent plus d’un bagage de connaissances élémentaires sur lequel l’apprentissage de nouveaux éléments pourrait s’étançonner. On ne peut donc plus, à l’école, s’appuyer sur le moindre „supposé connu“. Or, ce ne sont que les connaissances qui permettent de faire des comparaisons, d’établir des liens – exercice indispensable à tout apprentissage.

Pour l’enseignement, cela implique que tout reste à faire en matière de savoir. Les initiations de base concernant les conceptions du monde à portée des enfants (notions de la flore et de la faune locale, noms des localités voisines, idées globales du passé et du présent …) ne se font plus dans un cadre familial comme jadis, les enfants étant placés en établissement de garde avant d’avoir tenté leurs premiers pas. Il faut cesser de propager le mythe qu’une éducation reçue dans une crèche puisse combler le manque de transmission intergénérationnelle au sein d’une famille. Quant au fléau des écrans, inutile de l’élucider.

Ainsi, ces élèves, qui débutent leur scolarité avec un grand déficit de connaissances fondamentales à combler, présentent un vocabulaire réduit. Ce sous-développement du langage n’est pas à confondre avec les complications liées à la compréhension des langues véhiculées à l’école. Les enfants manquent de paroles en fonction de leur manque de savoir, d’innombrables termes n’étant pas connus dans la langue maternelle non plus. Ils ne disposent plus d’expériences physiques auxquelles les mots puissent se référer. Autrement dit, difficile de s’approprier le mot „mouton“ sans jamais en avoir touché un. Pour apprendre une nouvelle langue, il est indispensable de pouvoir associer les termes à des représentations mentales. Nous sommes donc bien plus en face d’un problème de pauvreté d’acquis que d’une complexité de langue(s).

Le défi majeur pour l’école consiste donc, en première ligne, à rétablir le savoir, à fournir un ensemble de connaissances fondamentales. Dans ce contexte, initier les enfants à la beauté de la langue, à ses nuances et à ses doubles sens reculera devant la nécessité de bâtir un capital de notions essentielles afin de rendre possible lecture littérale avant de pouvoir entamer la lecture littéraire.

Tant qu’on refusera de voir que la crise de l’école, c’est surtout une crise du savoir, de nombreux élèves de nos établissements scolaires continueront à échouer.

fraulein smilla
5. November 2025 - 9.42

Was Regenbogenkompetenzen angeht , muessen unsere Schueler eigentlich top sein . Viel Glueck bei der Job Suche .

JJ
5. November 2025 - 8.20

Exact. Le Smartphone remplace les parents et on avale tout ce que la machine nous propose.Même les parents sont proies.Sans discuter ni questions. Aussi le niveau d'éducation des parents reflète sur l'esprit et la façon de penser des enfants. En plus les médias,surtout la télévision,sont d'une stupidité effrayante .
Les enfants n'écrivent plus,ne lisent plus. On fait imprimer et on porte des écouteurs dans l'oreille.
Et comme vu dernièrement: On enregistre des séances de violence quand des élèves tapent sur un congénère. Abrutis de demain,on peut dire.