Dans son article du Luxemburger Wort du 5 octobre 2024, Monsieur le député Fred Keup se distingue une fois de plus par une rhétorique alarmiste, imprégnée de fausses peurs et de raccourcis simplistes. En attaquant le projet d’alphabétisation en français, il choisit de cultiver le repli identitaire plutôt que d’accepter une évolution éducative essentielle à l’épanouissement de notre société.
Le projet pilote „Zesumme wuessen – alphabétisation en français“ a été conçu pour répondre à la réalité d’une population scolaire où 67,7 pour cent des enfants ne parlent pas luxembourgeois à la maison. Offrir l’opportunité d’une alphabétisation en français est un pas en avant vers une société plus inclusive, empreinte d’égalité des chances.
Pourtant, Monsieur le député Fred Keup évoque la menace de „sociétés parallèles“, arguant que ce choix linguistique risquerait de fracturer notre communauté. Cet argument, d’une simplification réductrice, va à l’encontre des faits: des études de l’Unesco ont démontré que le multilinguisme est une source de cohésion sociale et un puissant levier d’intégration.
Le français, l’allemand et le luxembourgeois ne sont point des antagonistes, mais bien des piliers qui, ensemble, fortifient notre société. Prétendre que l’alphabétisation en français minerait l’identité nationale relève de la manipulation, une stratégie visant à susciter la peur plutôt qu’à encourager une réflexion éclairée et constructive.
L’affirmation que l’alphabétisation en français marginaliserait la langue luxembourgeoise est tout aussi fallacieuse. Les recherches révèlent que l’apprentissage simultané de plusieurs langues n’affaiblit nullement la langue maternelle; au contraire, il la consolide.
Le luxembourgeois conserve sa place centrale dans le cadre de ce projet. Il n’est pas question de l’éclipser, mais de l’enrichir à travers une approche multilingue qui reflète la mosaïque culturelle de notre pays. Au lieu de voir dans cette réforme une menace, il conviendrait d’y reconnaître une occasion de renforcer l’enracinement du luxembourgeois dans une éducation résolument ouverte et moderne.
En outre, restreindre l’alphabétisation en français revient à élever des obstacles à l’accès à l’éducation pour de nombreux enfants, notamment ceux dont les origines ne sont pas germanophones. Sans ce choix éducatif, l’accès à un parcours égalitaire se complexifie pour eux, diminuant ainsi leurs perspectives d’avenir. A l’heure actuelle, les possibilités d’alphabétisation en français et même en anglais existent, mais se cantonnent presque exclusivement au secteur privé, limitant ces opportunités aux familles les plus fortunées. Cela instaure une barrière économique qui compromet un véritable accès équitable à l’éducation.
En méconnaissant les réalités socio-économiques du Luxembourg, Monsieur le député Fred Keup omet également l’importance du français sur le marché du travail. Limiter l’alphabétisation en français équivaudrait à restreindre les chances professionnelles de nos jeunes, dans un pays où le français demeure un vecteur crucial des échanges économiques et administratifs. En défendant une vision réductrice, Monsieur le député Keup s’érige en champion d’un passé obsolète, au détriment des perspectives d’avenir des générations futures.
Le discours de Monsieur le député Fred Keup ne saurait être perçu comme une défense de l’identité nationale, mais plutôt comme un refus de la pluralité qui fait la richesse du Luxembourg. En rejetant l’alphabétisation en français, il refuse d’offrir à nos enfants les outils nécessaires pour grandir dans une société ouverte, plurilingue et prospère. Le Luxembourg a toujours été et demeure une terre de diversité et de coexistence harmonieuse. C’est précisément ce plurilinguisme qui est notre force. Plutôt que de semer la division et l’inquiétude, il est temps de défendre une éducation qui valorise chaque langue et chaque culture comme des trésors indispensables à l’avenir de notre nation.
De Maart
Solange solche Nasen ihren Stuss verbreiten können haben wir ein Problem. Abwählen und in die Wüste schicken. Wir schaffen das.
Ja daat ass richteg mee Alphabétisation misst dann vun francophonen Schoulmmechter gemeet gin, well soss risquèiert de projet een Fiasko ze gin. Letzebuerger Leièrpersonal kann selwer keen korrekt Franzèisch. Vun der Aussprooch schwetzen mir lèiwer nët.
an am Parlament zu Strosbuerg gëtt lo Lëtzebuergesch geschwat .Awer just vum AdR-Fernand
"Limiter l’alphabétisation en français équivaudrait à restreindre les chances professionnelles de nos jeunes, dans un pays où le français........"
A propos, restreindre les chances, voir les deux cotés! Que diriez-vous si quelqu’un loupe son examen, à cause d’un tout petit « malaise » en langue française, pour être « pris » comme prof en langue allemande? Même avec un « Master » en germanistique, pas de chance !
Alors veuillez m'élucider un peu. Merci am Viraus.