Mittwoch22. Oktober 2025

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LeserforumAvortement et Constitution: Encore

Leserforum / Avortement et Constitution: Encore

Le samedi 11 octobre dernier, le Dr Gérard Schockmel, député DP, a écrit dans une tribune dans le Wort une attaque contre la constitutionnalisation de l’avortement. Il a utilisé des arguments dégoulinant d’antiféminisme virulent d’un autre temps qui ont fait rougir de colère bon nombre de femmes et même d’hommes de divers bords, même du DP! On a pu lire de nombreuses protestations profondément choquées dans les médias.

Au-dessus des arguments du docteur aussi bien que de ceux de ses contradicteurs, j’aimerais faire ressortir un aspect contre lequel il ne sert à rien de croiser le fer car c’est une opinion, une croyance intime de tout un chacun, croyant ou athée, féministe ou antiféministe, de droite ou de gauche, etc. (hmmm, sauf si l’on interdit aux femmes d’avoir une opinion … ce qui n’est plus de notre temps!).

Mon argument dépasse tout cela. Et de ce fait il serait bon de considérer que dans notre démocratie il faudrait laisser les représentants du peuple décider si l’avortement doit figurer dans notre Constitution ou non.
Un embryon est sans aucun doute du vivant résultant de l’union de deux gamètes, l’un féminin et l’autre masculin. Le processus mis en route par cette union est aussi sans le moindre doute du vivant et tout ce qui est vivant se développe. Tout dans la nature vivante se développe. Qu’est-ce qu’un être humain sinon un esprit, une conscience dans un corps de forme humaine.

Mais:

1. Doit-on considérer l’embryon, cet amalgame de cellules du début de ce développement, destiné à devenir un être humain, certes, mais encore sans conscience propre, comme déjà un être humain à part entière, donc intouchable? Si oui, opinion, croyance totalement respectables. 

2. Ou doit-on le considérer comme n’étant pas encore un être humain faisant déjà partie de la société humaine, mais faisant encore et seulement partie intégrante du corps de la femme qui le porte? Si oui, opinion, croyance totalement respectables également dans le cadre de notre liberté démocratique.

C’est là la base absolue du débat. Pour les croyants, pas de problème, Dieu a décidé de créer une vie et le/la croyant(e) s’interdit d’intervenir dans cette décision. Point! Pour le non-croyant ou la non-croyante il y a très souvent problème. Nous le savons tous, les mœurs d’aujourd’hui sont d’une liberté incomparablement plus large qu’autrefois. Un complet retour en arrière est inenvisageable. Il faut donc adapter la généralité de nos règles sociétales afin de protéger les citoyens, et ici en premier les femmes enceintes afin qu’un simple changement de régime politique et de lois ne leur devienne pas une épée de Damoclès en cas de grossesse non désirée. Enceintes précoces, c’est à elles, individuellement, de décider si elles portent déjà un être humain ou non. Après le délai légal de l’autorisation d’avorter, elles portent un membre de la société humaine et leur corps ne leur appartient plus entièrement. C’est une chose qu’elles doivent accepter. Dès lors leur choix pour ou contre un avortement légal doit leur être constitutionnellement et démocratiquement garanti. Cela n’est pas du féminisme ou de l’antiféminisme, mais de l’humanisme.

Guy Mathey
22. Oktober 2025 - 7.49

Une conclusion a partager absolument. Merci pour votre excellente analyse.