Pour aller de Paris à Istanbul, l’Orient-Express réservait mille et une surprises. Ceux qui montaient à bord du Train Bleu savaient qu’ils découvriraient la grande bleue après des heures et des heures en wagon-lit ou en couchette. La traversée de l’Atlantique était une aventure et l’entrée au port à New York une spectaculaire découverte.
Ceux qui sont empêchés de courir ces jours-ci sur les tapis roulants des aéroports, ceux qui ne savent plus comment se débrouiller parce qu’ils se sentent désemparés car „en transit“ devraient lire les superbes récits sur les voyages d’antan. Ils apprendraient par la même occasion qu’en ces temps-là, le monde tournait rond aussi, que les affaires se concluaient, que les relations humaines nouées en cours de route étaient plus profondes et donc plus intéressantes que le superficiel „small talk“ sur un rapide trajet en avion aujourd’hui.
La nature est décidément bien faite. Elle se réveille et voilà que des nuages de poussière bouleversent notre univers si bien réglé.
Fine ironie de l’univers, en quelque sorte.
DANIÈLE FONCK
dfonck@tageblatt.lu
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