Le terme „collabo“ s’applique à un individu qui coopère activement avec un envahisseur ennemi, allant jusqu’à trahir noms, actions et cachettes dans un but d’avantage personnel. C’est une association avec une idée jugée néfaste. Pendant l’occupation de 1940-45, certains compatriotes se sont rendus coupables de collaboration avec les nazis.
En 2025, en Ukraine, l’envahisseur criminel est clairement défini: c’est le Kremlin qui occupe et bombarde l’Ukraine depuis plus de trois ans, au mépris du principe d’auto-détermination des peuples. Moscou est aussi l’ennemi de l’Europe, car il tente de la déstabiliser à travers une guerre cyber, la désinformation massive sur les réseaux sociaux, l’ingérence dans les processus électoraux et le parquement de demandeurs d’asile aux frontières externes.
A Luxembourg, un politicien défend de façon répétée les vues de Poutine, se faisant la marionnette du dictateur, en donnant par exemple une interview à un périodique russe sous sanction européenne. De plus, sans aucun mandat officiel, il se déplace à Moscou pour y discuter de paix avec des représentants du pouvoir, dont les bombes visent sans cesse des cibles civiles en Ukraine. A cette occasion, il ne prend pas la peine de rencontrer des opposants au régime, mais recherche plutôt la visibilité médiatique, pour satisfaire son égo. N’est-il pas ridicule de penser qu’un ressortissant d’un petit pays, sans mandat officiel, peut aboutir à quoi que ce soit en faveur de la cause européenne à Moscou? Ou bien espère-t-il se positionner en pensant que les Russes vont tôt ou tard envahir l’UE? Cela ne correspond-il pas à la définition de „collabo“?
Au préalable, de multiples voix avaient déconseillé ce voyage chez Poutine. Celui-ci doit être enchanté de pareilles occasions pour diviser la démocratie. Que la fraction des Conservateurs et Réformateurs du Parlement européen, qui se positionne clairement du côté de l’Ukraine, ait exclu Fernand Kartheiser et l’ADR n’est qu’à saluer. L’ADR, qui soutient ouvertement Kartheiser dans ses actions anti-européennes, a démontré une fois de plus son mépris de l’Etat de droit. Les cadres de l’ADR sont-ils vraiment en faveur de la démocratie?
Lorsqu’en tant que lycéenne, j’étais en classe pendant six ans avec Fernand Kartheiser, ses lectures nombreuses et prédominantes d’ouvrages politiques sur la Russie et l’URSS étaient notoires. Jamais je n’aurais imaginé alors que des décennies plus tard, on le considérerait comme un traître de la cause européenne, à la solde de Moscou. A-t-il été rétribué depuis des années? Comment cela s’est-il fait?
Ce ne sont pas des politiciens anti-démocratiques qu’il nous faut en Europe. Nous avons besoin plutôt de personnalités avec droiture, courage, respect, pour lesquels l’Etat de droit est intouchable.
De Maart
Quel pitoyable texte se terminant par la denonciation lamentable d un ancien condisciple qui lisait les mauvais livres au lycee.
Encore heureux qu il n avait pas la bible de Mao dans son cartable🙈