L’on constate que la philosophie budgétaire a changé dans bon nombre de pays de l’Union européenne. C’est une réaction au rappel à l’ordre de la part du FMI (voire de la BCE).
Le surendettement fut toléré trop longtemps. Il s’agit de remettre la politique budgétaire sur rail. Cependant, pour d’aucuns il n’y a pas le feu aussi longtemps que les Etats-Unis d’Amérique continuent à donner le mauvais exemple.
En effet, les Etats-Unis d’Amérique ont affiché en 2023 un endettement de 33.000 milliards de dollars. Mais ce qui change la donne, est le fait qu’ils peuvent compter sur une croissance économique de 2,5%.
L’endettement sans croissance est le pire scénario, ce qui est le cas pour quelques pays de l’Union européenne.
L’OCDE a revisionné les taux de croissance vers le bas. La France, par exemple, ne devrait pas dépasser les 0,6%. On est loin des 2,5% des Etats-Unis d’Amérique.
Sans croissance, c’est le déclin, compter sur l’emprunt pour garantir la protection sociale, voire le bon fonctionnement de l’Etat, est un jeu hasardeux auquel trop d’Etats ont joué. Les salariés vont payer la note lorsqu’il s’agira dorénavant de pratiquer une politique de „sobriété financière“.
Il va falloir faire des „coupes budgétaires“ qui toucheront des secteurs sensibles, comme l’éducation, le logement social, la santé, etc. Les budgets concernant les armées et l’armement, au contraire, seront protégés de toute coupe. Ils sont les seuls à voir leurs budgets augmenter. Une économie de guerre telle qu’elle est officieusement, voire officiellement pratiquée dans maints pays de l’Union européenne ne crée pas de croissance durable.
La fin de la pratique de „l’argent gratuit“, ayant permis d’économiser en s’endettant, a entraîné une vraie chasse aux dépenses sociales. Or ce ne sont pas ces dépenses qui ont été à la base du surendettement de certains Etats!
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