Samstag8. November 2025

Demaart De Maart

Le Luxembourg danse modestement le tango

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Ovidio José Bianquet, connu sous le nom de « EL Cachafaz », Carlos Alberto Estevez, Carmencita Calderón,Pepito Avellaneda, Osvaldo Pugliese, Astor Piazzola, sont autant d'artistes qui ont donné un nom au tango, une danse emblématique récemment inscrit au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco. Entre le tango de salon et le tango rioplatense, cette danse se fait pourtant...

Buenos Aires a beau compter 80 écoles de tango, mais ce sont des Japonais qui en août dernier sont devenus No 1 du septième Mondial de danse de Tango à Buenos Aires. Cela prouve donc a quel point le tango est mondialement devenu une danse de référence.
Quant au Luxembourg, bien loin d’offrir la même panoplie de cours de tango, il reste assez modeste. Seuls deux endroits proposent des cours, à savoir l’Ecole de danse de Michèle Ensch, à Hollerich, et le Club de danses latino-américaines du Cercle culturel des Institutions et organes de l’Union européenne à Luxembourg qui propose des cours tous les mardis à la Brasserie de l’Arrêt, à Luxembourg-Merl. Paralèllement, l’association „Amitiés Luxembourg Argentine“ offre également, en collaboration de la Commune de Roeser, des cours qui sont enseignés dans la salle de gymnastique du hall Omnisport de Crauthem par des professeurs argentins, appelés „Silvina & Guillermo“.
Festival de tango

Du 23 au 25 octobre à la Maison des Jeunes à Bettembourg

Plus d’informations:
www.tangofestival.lu Petit réconfort pour les amoureux du tango, la commune de Bettembourg organise néanmoins, ensemble avec l’Association Luxembourg-Argentine, une fois par an un festival de tango qui se tient en octobre. Cette année-ci, la 6e édition se déroulera les 23, 24 et 25 octobre à la Maison des Jeunes à Bettembourg. C’est l’occasion alors de découvrir les bandonéoistes Stazo et Marcucci, ainsi que les Argentins Guillerom Böttcher et Silvina Holender de Böttcher, des enseignants de tango diplômés à l’Academia Dinzel en Argentine. Sous le titre de « Profesor de Tango del Sistema Dinzel Internacional », ils peuvent enseigner partout dans le monde.

Des origines à aujourd’hui

Aux rythmes du candombe, de habaneras, polkas, mazurkas et de valses, le tango a séduit les Argentins, les Uruguayens, les Français, les Finlandais, les bourgeois, les immigrants et la classe ouvrière. Bref, le tango a le mérite de rejoindre les «pratiques, connaissances ou savoir-faire considérés par des communautés comme faisant partie de leurs acquis culturels», comme le définit l’UNESCO.
Né au XIXe siècle à Rio de la Plata, l’estuaire séparant l’Argentine et l’Uruguay, le tango se dénote d’abord par un genre musical rioplatense (nom tiré de son lieu d’origine). Notons aussi que le bandonéon est souvent l’instrument phare qui accompagne cette danse aux notes de milongas et de tangos, originaire de la communauté noire d’Amérique latine issue de l’esclavage et souvent assimilée à l’époque aux bordels.
C’est vraisemblablement l’univers masculin de l’époque, les femmes ayant peu de place dans cette société ouvière, qui a permis au tango d’obtenir ce caractère très « corporel », où provocation, sensualité et audace ne sont pas tabouisés.
Il gagne ainsi vite en popularité, particulièrement au XXe siècle lorsque les jeunes de l’Amérique latine font découvrir cette danse à Paris, une ville d’avant-garde où prendre plaisir et se divertir sont les mots d’ordre et où il obtiendra ses titres de noblesse. C’est d’ailleurs grâce à cette ère européenne que le tango se propage dans la bonne société argentine et uruguayenne, en regagnant ainsi ses terres natales.Ecoles de danses

„Amitiés Luxembourg Argentine“au Hall Omnisport de Crauthem
Tél.: 0049 (0)681-684396
E-mail: [email protected] 

Ecole de danse de Michèle Ensch, à Hollerich
www.steppingout.lu

Club de danses latino-américaines du Cercle culturel des Institutions et organes de l’Union européenne à Luxembourg
www.tangoargentino.lu

 

Ce n’est qu’après 1920 qu’une séparation naît entre le « tango rioplatense » et  le « tango de salon ». L’un étant une danse d’improvisation où aucun pas et ni séquence ne sont deux fois les mêmes, où les bustes sont souples  et qui ne cesse d’évoluer. Tandis que la danse de salon est plutôt répétitive, caractérisée par des pas standardisés, où les bustes sont droits.
C’est alors aussi que cette danse se démode sauf pour la Finlande qui l’adopte dans les années 30 sous un nouveau nom, à savoir le « tango finlandais », une danse plus lente accompagnée de textes évoquant la nature et la campagne finlandaise. Pour le reste de l’Europe, il sombre dans l’oubli pour retourner en force avec l’arrivée du compositeur et bandonéoniste virtuose  Astor Piazolla dans les années 80.

VIDEOS

Mondial de danse de Tango à Buenos Aires

Tango Argentin Professionels- Dancing 2006

Astor Piazzolla y su Quinteto Tango Nuevo – Adios Nonino

Tango de salon