5. Dezember 2025 - 9.14 Uhr
ForumRené Kollwelter accuse …: Hamm, Mondorf, Kockelscheuer, quel gâchis!
Je ne vais pas revenir en détail sur le projet de „Kockelarena“ qui proposait de construire, principalement, trois infrastructures pour trois disciplines différentes, en un seul endroit. La motivation majeure consistait à répondre d’abord à des besoins évidents du monde sportif, tout en prenant en considération des aspects financiers, d’aménagement du territoire, écologiques, sportives et sociales, mais surtout en privilégiant des synergies.

Un mot d’ordre était régulièrement avancé pour justifier cette approche: il est plus rentable de construire trois infrastructures en un même endroit, que trois infrastructures en trois endroits différents. Ce projet était soutenu par le gratin du monde sportif de l’époque, Charly Gaul, Lull Gillen, les frères Schleck, Jean Regenwetter, Paul Philipp, Jeff Strasser, Luc Holtz, Guy Hellers et bien d’autres footballeurs, voire des sportifs d’autres disciplines. Même des hommes politiques, dont l’ancien ministre des Sports Georges Wohlfart, tous soucieux principalement de l’intérêt général, avaient signé une pétition ad hoc.
Même le dernier des Mohicans était persuadé qu’il fallait poursuivre les réflexions dans la voie tracée par Kockelarena, tellement elle était limpide, convaincante, économe, juste. Oui, réfléchie.
A part les trois infrastructures citées, il était également proposé de prévoir, dans le cadre d’une véritable Cité des sports, d’autres infrastructures comme un grand parking commun (dans la journée un parking de dissuasion), entretemps réalisé à côté du nouveau Stade de Luxembourg, des installations sanitaires et des installations, notamment de chauffage, communes, un musée des Sports, une brasserie, un Hôtel sportif, le Lycée des sports, une piscine publique (au toit amovible?), un lieu pour le Service des sports de la Ville (également réalisé) etc., etc. Tout cela était présenté dans un fascicule de 27 pages, édité en 2008 par Génération 21 asbl, et intitulé „Livre blanc des infrastructures sportives futures au Luxembourg“ .
L’atout majeur de Kockelscheuer, était l’emplacement prévu entre le sud du pays et la Ville de Luxembourg, là où réside la grande majorité des habitants du pays, mais également la proximité de l’autoroute de contournement de la Ville, ce qui est loin d’être le cas du site de Hamm, controversé à juste titre aujourd’hui, car se trouvant en plein milieu d’un quartier résidentiel. Bon courage pour traverser la localité de Hamm afin d’accéder aux infrastructures prévues, vive les bouchons qui sont véritablement programmés d’avance pour y arriver. Quel urbaniste, en 2025, a osé proposer de telles infrastructures à un tel endroit? Il devrait être cloué au pilori! Il doit se foutre royalement de l’intérêt général ou de celui des habitants du quartier ou des futurs sportifs voulant rejoindre ce quatier déjà enclavé aujourd’hui. L’important, probablement, c’est de passer à la caisse le moment venu.
Affaire mal engagée, mal étudiée, mal conçue, dès le début.
Arrêtez le massacre!
Le premier responsable
Je n’ai plus envie de remonter sur les barricades pour le projet Kockelarena, un projet accepté à l’époque avec enthousiasme par quasi l’ensemble du monde sportif luxembourgeois, mais aujourd’hui, des années après, avec le mégaprojet de deux (?) infrastructures d’athlétisme et plus, prévues à Hamm, le vélodrome en construction à Mondorf, et le stade de foot entretemps construit à Kockelscheuer, je ne peux m’empêcher de parler vrai pour désigner les responsables de ce gâchis, surtout financier, énorme. Et en plus on ne connaît actuellement que la partie émergée de l’iceberg. La partie immergée va nous réserver encore bien des surprises.
Excusez du peu, mais il faut appeler un chat un chat. Le ministre des Sports de l’époque, le pauvre Janot, qui s’autocongratulait tous les matins quand il se regardait dans la glace en se rasant (sic), avançait régulièrement l’argument choc d’un coût trop élevé du projet „Kockelarena“. Un argument jamais démontré, complètement loufoque. En fait, il faut savoir qu’il était de mèche avec un gros poisson du secteur immobilier, un certain Becker, connu surtout, négativement, dans le milieu du foot, qui tirait des plans sur la comète à Livange, pour y construire, dans une zone inondable, un hypermarché, comprenant accessoirement un stade de football, privé (!), devant être financé en partie par l’Etat. Heureusement l’opposition de l’époque, le DP et les Verts, ont dénoncé à la Chambre des députés cet attelage politico/business à l’œuvre, soutenu notamment par un célèbre petit rapporteur sportif de RTL, autoproclamé meilleur journaliste, alors que ce dernier titre revient incontestablement à mon ami Petz Lahure (+). A la Chambre le pauvre Janot a frôlé de justesse une motion de défiance et, heureusement bien protégé, il a évité de peu la cellule déjà réservée à Schrassig. Il avait même précipitamment quitté une délégation officielle du gouvernement luxembourgeois au Vietnam pour rentrer au Luxembourg, aux frais de la princesse, pour faire fonctionner le broyeur … Surtout pas de traces!
Explication: ceux qui connaissent l’énergumène savent que l’arrogance, la haute estime de soi-même et beaucoup d’autres „qualités“ ont empêché ce bonhomme de reconnaître que quelqu’un d’autre ait pu avoir l’outrecuidance de proposer un projet dans „son“ domaine (réservé?), avec un succès éclatant.
Attention: la proposition de Kockelarena asbl ne consistait certainement pas à commencer dès le lendemain avec la construction du projet proposé, mais il s’agissait, dans un premier temps, d’étudier le projet, de le définir, de le préciser, de le comparer à d’autres, de calculer les différentes options possibles et imaginables et, pourquoi pas, de prévoir un échéancier sur une décennie (actuellement nous y sommes). Même le Conseil d’Etat, dans sa sagesse légendaire, partageait cette vue des choses …
Un conseil à ce pauvre Janot, qui sait mieux compter que calculer: aujourd’hui il devrait comparer „son“ devis aléatoire du projet Kockelarena, apparemment trop cher, aux dépenses actuellement nécessaires pour construire les trois infrastructures majeures en discussion, à savoir le Stade de Luxembourg, le Vélodrome à Mondorf et le nouveau projet pharamineux à Hamm, donc à trois endroits différents.
Impatiemment, j’attends la réponse … Dès à présent je prends le pari …
La deuxiéme responsable
Passons à la deuxième responsable du torpillage du projet global Kockelarena, l’ancienne (ir)responsable des sports de la Ville de Luxembourg, celle qu’on appelle „N-chen“ (accent sur la deuxième syllabe – tout un programme!). Dans la foulée de ses états de service catastrophiques en tant que ministre de l’Education nationale et des sports, elle avait repris le poste d’échevine (ir)responsable des sports de la Ville de Luxembourg, où on se souvient surtout de „son“ projet de construction ratée, une fois n’est pas coutume, d’un vélodrome, en étroite collaboration avec le pauvre Janot, sur l’ancienne déchetterie, toujours en activité sous-terraine, à Cessange.
Un projet abracadabrantesque, ce qui veut dire, d’après le dictionnaire, „une chose incroyable“. En tant qu’ancienne cheftaine des guides, elle voulait confiner quelque chose qui ressemblait de loin à une piste cyclable (pas un vélodrome, mais devant remplir des fonctions identiques), couverte d’une bâche qui ressemblait à une grande tente du scoutisme évoqué. Rapidement, ce projet, qui ne tenait pas la route, a été la risée du monde sportif et au-delà. Sous la pression de l’opinion publique et de Kockelarena asbl, elle a dû retirer le projet et se retirer avec lui des affaires, que du bonheur pour le monde sportif. Mais auparavant, également jalouse du projet Kockelarena et de son succès populaire probant, elle n’a eu de cesse de critiquer ce projet avec l’argument principal que les terrains en question à Kockelscheuer étaient en majeure partie des terrains privés. Seulement quelques années après, Kockelarena asbl, qui s’était fait berner par „N-chen“, a pu dénoncer ces mensonges éhontés. Contrairement aux affirmations de l’échevine, l’Etat et la Ville de Luxembourg y possédaient la grande majorité des terrains. Aujourd’hui, elle devrait s’excuser publiquement pour avoir menti consciemment et volontairement et pour avoir induit en erreur l’opinion publique.
Je préfère m’arrêter là, car en ce qui concerne les deux personnes évoquées, je préfère mettre en exergue le célèbre proverbe: il ne faut pas tirer sur l’ambulance.
Le troisième responsable
Occupons-nous du troisième responsable de ce magnifique projet, malheureusement déjà largement torpillé par les deux (ir)responsables évoqués ci-dessus. Je veux parler du Comité olympique et sportif luxembourgeois, le COSL. Le soussigné, en tant que président de „Kockelarena asbl“, avait sollicité une entrevue avec les responsables de cet organisme, censé défendre les intérêts du sport luxembourgeois. Aucun élu de cet organisme ne s’était déplacé pour prendre connaissance en détail du projet „Kockelarena“ et pour échanger. Un fonctionnaire du COSL a dû se sacrifier pour jouer l’idiot utile. Cela disait beaucoup de l’attitude de cet organisme, sous le joug du gouvernement car dépendant financièrement de ce dernier. Vous connaissez l’expression allemande: „Dessen Brot, das ess ich, dessen Lied, das sing ich“: Probablement des „interventions“ politiques avaient stoppé net tout contact. C’est vrai que cet organisme a toujours été à la botte des instances gouvernementales, encore que, récemment, une fois n’est pas coutume, il s’est opposé au ministre des Sports dans le cadre d’une initiative gouvernementale pas mûre et peu réfléchie …
Voilà, je vais m’arrêter là. Je pourrais vous raconter encore pendant des heures d’autres facettes de ce dossier révélateur à maints égards, de la façon dont nous abordons de tels projets, certes délicats et pleins de soubresauts potentiels, mais également du caractère et de l’attitude de certains acteurs évoqués ci-dessus et, surtout, de leur „souci“ de s’occuper de l’intérêt général. (Hilarité).
Toujours est-il que le monde sportif luxembourgeois est passé à côté d’un projet ambitieux certes, mais certainement bénéfique pour tous. Et plus économe que tout ce qui est en train de se tramer sous nos yeux. Malheureusement l’égo de certains et leur caractère a empêché un projet qui, encore aujourd’hui, notamment au vu du projet de Hamm, garde toute son acuité.
Mais il est de notoriété qu’„avec des si on refait le monde“. Cette expression veut dire qu’avec des hypothèses, tout est possible mais bien inutile …
Quel gâchis!
Dommage …
Anmerkung
Das Tageblatt schätzt den Austausch mit seinen Leserinnen und Lesern und bietet auf dieser Seite Raum für verschiedene Perspektiven. Die auf der Forum-Seite geäußerten Meinungen sollen die gesellschaftliche Diskussion anstoßen, spiegeln jedoch nicht zwangsläufig die Ansichten der Redaktion wider.
De Maart
Sie müssen angemeldet sein um kommentieren zu können