Vous voyez déjà le rapport avec les événements qui sont en train de bousculer et de déstabiliser notre CSV bien aimé qui risque d’y perdre définitivement, non seulement son âme, mais surtout les deux premières lettres de son sigle, je parle du C et du S. Officiellement le sujet qui divise est la réforme du travail dominical et hebdomadaire, une réforme purement idéologique. Il faut renvoyer l’ascenseur à Messieurs UEL et consorts. En fait il ne s’agit que de la partie immergée de l’iceberg, car le feu couvait depuis quelque temps déjà.
Des duels de cowboy!
Mais regardons d’abord les cowboys qui s’affrontent. D’un côté nous avons l’équipe de Billy the Prime Minister, appelé encore Petit Luc. Il me rappelle un personnage des quatre Daltons, les ennemis jurés de Lucky Luke, le plus petit en taille, qui s’appelait Joe, et qui prenait toutes les décisions. Entretemps tout le monde ou presque a oublié que Petit Luc a été nommé shérif suite à une escroquerie politique sans pareil. Il avait réussi à faire oublier aux électeurs qu’il avait quitté le Titanic après les élections en 2013, parce qu’être élu et faire partie de l’opposition était inconcevable pour lui. Cela ne faisait pas partie de son plan (de carrière) ou de son ego. En bon capitaine il a abandonné le navire, laissant se débrouiller seul l’équipage, et il s’est réfugié sur une île aux mines d’or. Il était de notoriété que depuis longtemps il avait, au niveau des yeux, des Louis d’or à la place des lentilles. Ce phénomène, hélas, a également été constaté chez certains socialistes, entretemps à la retraite, heureusement … Sur cette île personne n’a voulu lui confier un poste de responsabilité, voilà pourquoi il a dû se contenter d’un rôle de pot de fleur, nous faisant croire, contrairement à la vérité, qu’il mettait les mains dans le cambouis et avait une responsabilité de CEO (= +-directeur général). Ses nouveaux supérieurs s’intéressaient principalement à son carnet d’adresse, le laissant croire, lui, pour le reste, au Père Noël …
Puis un jour, plus personne ne voulait de lui sur cette île pas du tout aphrodisiaque, il se mangeait la peau des doigts et cherchait un parachutage au Luxembourg. Beaucoup ne voulaient pas de son retour en politique, et il a dû promettre au Luxemburger Wort, à la BIL, à la Chambre de commerce (et à d’autres?), qu’il n’avait plus d’ambition politique et allait se concentrer sur ses divers jobs, ou faut-il dire, occupations occasionnelles? Bis repetita, une fois pot de fleur, toujours pot de fleur. Juré, promis, craché!
Comme les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, le voilà de retour, neuf mois avant les élections, sur la scène politique avec une casquette munie du slogan „Le nouveau Luc“ est arrivé, tel Zorro, une stratégie payante de justesse. Tartuffe était de retour. Et tous ceux qui avaient cru ses promesses se sentaient abusés, oui, pardon, enculés.
Je vous fais grâce de la suite de l’histoire, sauf qu’il importe de relever qu’il avait une envie folle de revanche (un plat qui se mange froid …). En point de mire, notamment, il y avait surtout deux personnes qui méritaient sa vengeance, parce que des années auparavant, ils avaient osé lui dire publiquement NON lorsqu’il avait dû revoir sa copie du budget de l’Etat de 2013, pour cause de politique d’austérité trop dure.
La première victime fut l’ancien commissaire européen socialiste. Son cas fut réglé récemment, prestement. Comme au Far West, il avait droit à une nouvelle boutonnière, comme jadis au Bar du Saloon. Il a été remplacé illico presto par un quidam, mais un soldat fidèle, un gregario. Un lèche-majesté comme Petit Luc les aime. Et qui constituent sa garde rapprochée, à côté de certains malfaiteurs des établissements financiers ou des Big 4. De toute façon il n’a jamais supporté la supériorité intellectuelle de ce socialiste (un substantif que Petit Luc abhorre) ou tout simplement la comparaison.
La revanche, toujours la revanche!
La deuxième personne, depuis longtemps dans le collimateur, est l’actuel président de son propre groupe parlementaire. Cette personne a eu également l’outrecuidance et l’impertinence de marquer son désaccord politique, à l’occasion du budget de l’Etat de 2013, jugé insatisfaisant. Il disait à l’époque: „On se remet sur la bonne voie.“ Mal lui en prit. Première revanche lors du sacre de Petit Luc et de la composition des listes électorales, il y a deux ans, presque dix ans après: alors que tout le monde attendait l’actuel président du groupe comme co-tête de liste, finalement un suceur de roue par excellence, un lèche-majesté de première, a été choisi pour cette fonction. Plus tard, logiquement, cette personne est devenue ministre du Travail et ministre des Sports, où dorénavant, elle fait des merveilles tous les jours (sic). Petit Luc pensait avoir mis sur la touche définitivement le futur président du groupe parlementaire, par ailleurs plus sympathique et mieux accepté par la base du parti.
Lors de l’élection pour le poste de président du groupe parlementaire, Petit Luc s’est démené de nouveau, en vain, pour empêcher l’arrivée de la personne citée ci-avant. Il faut d’ailleurs s’étonner de la mauvaise appréciation politique du premier ministre, méconnaissant totalement le rôle, l’aura et l’acceptance du président du groupe, au sein du CSV, où il personnifie, mieux que quiconque, l’ADN, le C et le S compris.
La doctrine sociale foulée aux pieds!
Surtout dans le dossier qui est sur la table actuellement, le travail dominical et hebdomadaire, où une politique rétrograde et inhumaine est à l’ordre du jour, pour de simples raisons idéologiques, il s’avère important qu’au sein de ce parti une voix forte ou des voix fortes se fassent entendre pour rappeler avec force la doctrine sociale qui oblige. Rappelons que cette doctrine est fondée notamment sur les droits sociaux et la dignité humaine. Chaque être humain, mendiant, immigré sans droit de vote, travailleur de jour comme de nuit, PDG ou simple ouvrier, est inestimable et digne de respect en tant que membre de la famille humaine. Ces mots sonnent comme du chinois pour Petit Luc, qui s’est toujours vu trop grand, ailleurs, à proximité du monde du fric. Bref, le président du groupe doit se méfier, il a une croix dessinée dans le dos, la revanche est un plat qui … oui, vous avez compris!
En ce qui concerne le fond du dossier, il faut saluer la nouvelle proposition qui est sur la table, et qui traduit un désir citoyen, voire un réel besoin: je veux parler des heures d’ouverture dominicale des divers guichets et autres services de l’Etat et des communes. J’imagine que la CGFP sera enthousiaste pour que cela se fasse. La demande du terrain semble réelle (dixit le nouvel argument passe-partout du gouvernement et de la majorité parlementaire, qui au lieu de parler chiffres ou statistiques, parlent de l’homme de la rue, des gens du terrain, une variable d’ajustement qu’on peut mettre à toutes les sauces).
Fort avec les faibles, et faible avec les forts!
Si jamais le gouvernement persiste à vouloir passer en force avec ses projets idéologiques, je demande, ensemble avec beaucoup „de gens du terrain“, que les guichets et services publics en question soient également ouverts aux nouveaux créneaux horaires. On va se régaler! Beaucoup de concitoyens qui travaillent toute la semaine seront ravis de refaire leur carte d’identité le dimanche, d’aller chercher des colis postaux, de faire réparer leur portable etc. le dimanche ou le soir en semaine. Sans parler des crèches et autres … Pourquoi exclure les fonctionnaires de l’Etat et ceux des communes de cette réforme qui nous veut tellement du bien (sic)?
Je mets au défi Petit Luc et consorts, notamment ses confrères UEL, que jamais, au grand jamais, ils oseront, bien que justice sociale et besoins citoyens obligent, de revendiquer l’introduction du même système d’ouverture partout, y compris au sein de la Fonction publique. Car il est prévu de faire comme avec la réforme des retraites: le secteur privé, composé en majeure partie de non-électeurs, va saigner. Et les salariés de la Fonction publique voient passer les plats, les bras croisés. Ou font le canard! Oui, ça il sait faire au mieux: être fort avec les faibles, avec les sans-voix. Et être faible avec les forts, ses sbires qu’on connaît trop bien. Quel mec! Chapeau!

De Maart
Tja, M. René, ët ass wéi en Alptraum mat där Partei. Vill werden erwächen wann ët leider ze spéit ass. Leider sin Är aal Parteikollegen nët vill besser, Dir hut ët jo selwer kuerz ernimmt.
Bei dem engen feelt den C an den S bei dem aneren S an den A.