Donnerstag20. November 2025

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Best of 2021Notre sélection de livres

Best of 2021 / Notre sélection de livres

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„Mein kleines Prachtttier“ von Marieke Lucas Rijneveld

Ein 49-Jähriger fixiert sich mehr und mehr auf ein junges Mädchen, das auf einem der Bauernhöfe wohnt, die er als Tierarzt betreut. Angestachelt von seiner Begierde sucht er Kontakt zu ihr – bis er sich schließlich so weit in ihr Herz geschlichen hat, dass er, sich in Sicherheit wähnend, ihr gegenüber übergriffig werden kann. Mit ihrem zweiten Roman geht die niederländische Autorin Marieke Lucas Rijneveld durchaus ein Wagnis ein, und das nicht nur wegen der heiklen Themenwahl. So ist die Erzählung konsequent aus der Sicht des Täters und in Du-Form geschrieben: Adressatin ist das Opfer. Durch diese Konstruktion wird der Leser notgedrungen zum innigen Vertrauten des Schuldigen. Sich auf diese literarische Geiselhaft einzulassen, lohnt sich jedoch: Durch Rijnevelds sagenhaftes Verständnis für Psychologie entwickelt das Buch einen Sog, dem man sich schon bald nicht entziehen kann. (Christine Lauer)

„In der Brandung des Traums“ von Steffen Mensching

Die Inhalte von Steffen Menschings Gedichte in „In der Brandung des Traums“ sind so unterschiedlich wie die Länge der Texte und der Ton, mit denen sich der Autor an die diversen Themen heranwagt. Mal sind sie kurz und knapp zusammengefasst, mal werden sie ausschweifend geschildert – immer aber sind es bewegende Szenen, die der Autor mit genau gewählten Worten konturiert. Vom einzelnen Durchgang eines Schleppnetzes, mit dem unzählige Meeresbewohner getötet und Lebensräume zerstört werden, bis hin zur Erinnerung an einen feuchtfröhlichen Abend unter Freunden: Menschings Lyrik deckt alles ab, was den Menschen rührt oder umtreibt. Dabei haftet den Gedichten jedes Mal ein ganz eigener Duft an – und erst mit dem letzten Vers, der oft eine Pointe beinhaltet, entfaltet sich ihr vollständiges Aroma. (Christine Lauer)

„Dave“ von Raphaela Edelbauer

Um die Fertigstellung von „Dave“ zu beschleunigen, der ersten allgemeinen künstlichen Intelligenz, die fortan die Geschicke der Menschheit leiten soll, pflanzen ihm seine Entwickler die Persönlichkeit und die Erinnerungen des Programmierers Syz ein. Der Auserwählte ist zuerst überglücklich, findet dann aber heraus, dass das Experiment schon einmal stattgefunden hat und völlig aus der Bahn lief. „Dave“ ist Science-Fiction in bester Philip-K.-Dick-Tradition, mit einem mehrfach potenzierten Vexierspiel um Simulation und Realität und einer sehr treffenden Satire auf die Tech-Gläubigkeit und die IT-Star-Unternehmer unserer Zeit. Mit ihrer raffinierten Erzähltechnik, die Programmierkonzepte mit der antiken Locimethode kombiniert, ist Raphaela Edelbauer ein fesselnder Roman gelungen, der wie beiläufig zentrale Fragen zu künstlicher wie menschlicher Intelligenz und Bewusstsein verhandelt. (Jeff Thoss)

„Changer: méthode“ d’Edouard Louis

D’inspiration montaignienne, le cinquième opus d’Edouard Louis s’inscrit dans une démarche à la fois introspective et spéculaire, autobiographique et cathartique. Avec „Changer: méthode“, cet auteur caméléonesque livre le récit romanesque des différentes métamorphoses qui ont égrené son parcours de vie, du transclasse d’hier à l’écrivain reconnu d’aujourd’hui, sans oublier ni ses débuts difficiles dans un village picard ni ses premières années balzaciennes à Paris. Son art subtil du retour sur soi se nourrit à la fois de la variation sur le même thème et d’une recherche de transcendance de l’échec. L’odyssée personnelle d’Edouard Louis autant que sa démarche d’écriture à la fois cathartico-autobiographique et itinérante se situent dans un mouvement dialectique oscillant entre violence analeptique et transcendance bourdieusienne. Pour pasticher le sous-titre du célèbre „Discours de la méthode“ de Descartes, l’on pourrait dire que „Changer: méthode“ est destiné à „bien conduire son existence, et y chercher la vérité“. (Franck Colotte)

„Ainsi nous leur faisons la guerre“ de Joseph Andras

Joseph Andras, né Romain Mercier, en 1984, au Havre, a publié cette année deux courts récits, en parallèle, intitulés „Ainsi nous leur faisons la guerre“ et „Au loin le ciel du Sud“, dans la collection „Un endroit où aller“ d’Actes Sud. C’est ce premier livre que j’aimerais ici mettre en avant, récit en triptyque, où se mêlent la cause animale, sociale et féministe. „Ainsi nous leur faisons la guerre“, livre très documenté comme l’est toute la production littéraire d’Andras, raconte, dans une langue belle et maîtrisée, trois histoires distinctes: une expérimentation sur un chien en vie, en 1903, dans une université londonienne, qui divisera longuement la population et fera de deux femmes des pionniers de la lutte pour la cause animale; une action de sauvetage d’un chimpanzé aveugle, sur lequel on a pratiqué des expérimentations, par le Front de libération des animaux, en 1985, en Californie; la fugue d’une vache, à Charleville-Mézières, en 2014, qui a finalement été abattue par 70 balles tirées par les policiers qui la pourchassaient. Un court et merveilleux livre qui évoque de façon intelligente et sensible le rapport entre bêtes et humains et ce que ce rapport révèle finalement de peu glorieux sur ces derniers. (Ian De Toffoli)

„Son empire“ de Claire Castillon

L’homme entre par effraction dans la vie d’une mère et de sa petite fille. Au début, il est prévenant, prêt à aider. Il est proche de l’enfant. La mère est amoureuse. La fillette voit tout. Du haut de ses sept ans, elle raconte les fragments de cet amour étrange. Elle voit sa mère happée par un homme. Effusion, violence. Mots doux, injures … Est-ce ça l’amour? En vérité, il s’agit d’emprise. Elle sent mieux que sa mère. Elle s’adresse aux lecteurs. Elle nous met sur la voie, mais on n’a pas besoin. On a bien vu que l’homme était terriblement venimeux. Il n’y a de discours autre que celui de cet homme qui peut entrer dans la tête de la mère. L’enfant observe que rien ne se produit. Il n’y aura pas de vacillement. 42 chapitres, courts, directs, à hauteur d’enfant, racontent la mécanique incontrôlable d’une relation toxique. Claire Castillon traduit avec justesse le regard de l’enfant. Par les phrases courtes, incisives, l’homme est aussi entré dans la tête du lecteur. Glaçant. (Corinne Le Brun)

„La définition du bonheur“ de Catherine Cusset

Dès la première page, Clarisse est morte. Elle a laissé une clé USB destinée à Eve, une amie rencontrée sur le tard. Quelle est la nature du bonheur? Comment le saisir ? Serait-il la face cachée du malheur? Catherine Cusset trace la vie de deux femmes, de l’adolescence à la soixantaine, des années 80 à aujourd’hui. Des histoires d’amour dans le temps et la géographie que l’auteure tisse dans un faux journal à quatre mains. Ici, tout est détails, faits décrits avec minutie, sans distance prise avec le réel. Chez l’une, la vie est lisse, réussie; forcément, le bonheur est là. Clarisse, elle, rêve d’une vie ardente au bout de laquelle il y aurait, mais oui, une possibilité de bonheur. La forme du journal ressuscite le passé avec une puissance, une sincérité stupéfiante. „La définition du bonheur“ décrit le dédale de deux trajectoires parallèles. On ne s’égare pas. Tout se tient. Le lecteur peut faire confiance à l’auteure. Clarisse et Eve sont là toutes les deux, au milieu d’une époque, mystérieusement connectées entre elles. (Corinne Le Brun)

„Ma vie sous les tentes“ de Jeff Schinker

Amoureux de la langue et des livres, Jeff Schinker est également féru de musique et inconditionnel de la fête, la vraie, celle qui fait se multiplier les expériences, les rencontres, celle qui permet de toucher à la vie, conscient que, déjà, elle s’éloigne et nous échappe, et que c’est par la littérature qu’on pourra en retenir l’ivresse. Si la longueur des phrases et les nombreuses digressions que Schinker commente lui-même peuvent déconcerter au premier abord, on se fait rapidement emporter par la langue, le style, le rythme, mais surtout par la beauté des formules et des idées. Le texte est tout du long empreint d’humour et d’une douce nostalgie profondément touchante, et l’on se prend à relire, parfois à plusieurs reprises, une même pensée, pour la savourer, pour en saisir toute la richesse, les nuances et la mélodie. Une ode à la littérature, à l’amitié, à cette vie dans les tentes, festivals et forêts, le tout saisi dans une langue que Schinker manie comme un artisan amoureux. (Amélie Vrla)

„Je me relève“ de Maïmouna Coulibaly

Maïmouna Coulibaly nous livre le récit de son incroyable existence, des milles vies qu’elle a vécues en quelques années et dans un seul et même corps – ce que l’on peine à concevoir lorsque l’on parcourt les pages de „Je me relève“, publié aux Editions Anne Carrière. Quelles violences! Quelle puissance! On se sent traversé d’un courant électrique. Ce qui se dégage de ce livre est un mélange si particulier qu’il est difficile à définir et nommer: il y a une force incroyable, infinie, qui va puiser dans la Terre, dans la lave chaude du centre de la planète. Il y a la puissance de la vulnérabilité aussi, de l’artiste qu’elle est par tous ses pores et qui a réussi à rester liée à l’émotion, aux autres, malgré tout. Parcours bouleversant. Elle aurait pu se refermer à jamais et, au contraire, elle s’est ouverte. Elle prend, elle rend, elle fait circuler, tout – l’énergie, la vie, la douleur, l’amour, la création. Davantage qu’un exemple, une inspiration. (Amélie Vrla)

„Klara and the Sun“ by Kazuo Ishiguro

Six years after revolutionizing and deconstructing fantasy with „The Buried Giant“, Kazuo Ishiguro returns to science-fiction – a genre he has played with in „Never Let Me Go“ – in a deeply touching novel. Klara is an A.F. – an Artificial Friend – whose job is to entertain and take care of a child. Basically, she’s an officialized and melancholic „Toy Story“ character. When sick Josie enters her life, a touching friendship develops between the two, even though Josie’s condition as well as her family situation are far from reassuring. Ishiguro’s ability to write novels that appear accessible but whose technicality is utterly impressive is one of the reasons why „Klara and the Sun“ is such a compelling read – throughout the narrative, reality sometimes breaks down in boxes, signalling Klara is going through a process of deep learning. „Klara and the Sun“ is also a touching novel about friendship, loyalty, love, death and hope in which Ishiguro manages to create an atypical narrator who is far more caring than most human beings she finds herself confronted with – but who never, up to its incredibly sad and beautiful ending, gives up on those fallible humans she’s been programmed to assist. (JS)

Methodologie

Für die Bestenliste durften unsere freien (und nicht ganz so freien) Mitarbeiter bis zu zwei ihrer persönlichen Highlights des Jahres wählen – und das ohne jeglichen redaktionellen Eingriff. Beschwerden können an [email protected] gesendet werden – wir leiten die Nachrichten weiter.