Mittwoch29. Oktober 2025

Demaart De Maart

FranceLe congrès du PS s’est fracturé sur la question des rapports avec Mélenchon

France / Le congrès du PS s’est fracturé sur la question des rapports avec Mélenchon
Le congrès du PS à Nancy a échoué à restaurer l’unité du parti Photo: AFP/Jean-Christophe Verhaegen

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Le 81e congrès du PS, réuni à Nancy, s’est achevé dimanche sur ce qu’il faut bien appeler un constat d’échec: la courte majorité du premier secrétaire réélu, Olivier Faure, et l’opposition interne conduite par Nicolas Mayer-Rossignol, n’ont pu parvenir à un accord sur une alliance avec La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, perspective qui divise profondément le PS depuis de longs mois. Et cela en dépit de nombreux appels à l’unité.

Il peut sembler un peu surréaliste qu’une question tactique certes respectable, mais tout de même assez mineure à l’échelle des bouleversements que le monde traverse actuellement, et même des difficultés présentes de la France, et non-prioritaire, de surcroît, par rapport au calendrier électoral de l’Hexagone, ait pu non seulement dominer, mais sonner le glas du congrès national du PS. Autrement dit, d’un parti qui fut grand, et qui aspire à le redevenir à la tête de l’exécutif.

Le glas du congrès, oui; certains pessimistes, dans les rangs socialistes, s’il ne s’agit pas du glas du PS tout entier. A quoi, dans les deux camps qui se sont principalement affrontés à Nancy, on répond au contraire qu’une alliance avec LFI, même réduite à de simples arrangements électoraux – ce qui fleurerait d’ailleurs plus la „tambouille“ politicienne que la clarté promise aux électeurs – n’est pas une question mineure, mais un préalable essentiel. Pour les fidèles de M. Faure, il s’agit d’un point de principe: quels que soient les torts et les dérives de la formation mélenchoniste, notamment en direction de l’antisémitisme et du soutien au Hamas, il s’agit quand même d’une composante de la gauche qu’il faut distinguer de l’extrême droite.

Mais ceux des socialistes qui, derrière M. Mayer-Rossignol, s’opposent à une telle alliance, même et surtout opérée en catimini et au coup par coup en fonction des intérêts municipaux tout d’abord, l’an prochain, et des circonscriptions ensuite – celle d’Olivier Faure étant réputée dépendre du bon-vouloir de Jean-Luc Mélenchon, ce qui pourrait expliquer l’intransigeance du premier secrétaire sur le sujet, alors que ce dernier ne saurait être taxé d’extrémisme ni d’antisémitisme – est que, précisément si l’on invoque un „point de principe“, une telle connivence avec ce qu’est devenue LFI déshonorerait le parti. Et accessoirement, rendrait toute victoire collective de la gauche impossible.

„Un salopard antisémite“

C’est le député socialiste Jérôme Guedj, qui appartient à la communauté des Français juifs et a fait à ce titre l’objet d’une canonnade verbale de la part des mélenchonistes lors des dernières législatives, qui a enfoncé le clou à la tribune du congrès de Nancy. Le fait a été d’autant plus remarqué que comme il l’a rappelé lui-même, il „a jadis beaucoup aimé Jean-Luc Mélenchon“, qui fut son mentor en politique, mais qui est hélas devenu, s’est-il exclamé, „un salopard antisémite“. Et M. Guedj d’ajouter: „Quand je dis à Mélenchon qu’il n’est pas possible et souhaitable de défendre la revendication de la Palestine ,de la mer à la rivière‘, je défends la position historique des socialistes, et notamment de François Mitterrand. Et à ce moment-là, je deviens un ,sioniste génocidaire‘ pour Jean-Luc Mélenchon et les siens.“

Déclaration saluée d’applaudissements, mais point unanimes évidemment, car elle a plongé dans l’embarras les supporters de M. Faure, dont elle venait compliquer le jeu. Comme on pouvait s’y attendre, elle a par ailleurs provoqué les protestations de M. Mélenchon et de ses lieutenants, qui ont exigé des excuses publiques de la part, non de M. Guedj, sans doute jugé irrécupérable, mais de M. Faure, que le patron de LFI semble croire „tenir“. Et l’un des élus mélenchonistes, Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône, est même allé jusqu’à menacer M. Guedj de représailles: „Je me languis de le croiser à l’Assemblée!“, a-t-il écrit sur X. Tonalité peu apte à dédouaner le leader et LFI et sa garde rapprochée …

Chacun des deux camps, qui semblent, pour l’heure, irréductiblement opposés, accuse naturellement l’autre d’avoir rendu impossible cette fameuse „synthèse“ qui était jusqu’alors la marque de fabrique des congrès du PS. Ira-t-on jusqu’à la scission? En tout cas, dans leur (petit) malheur, les socialistes français ont eu une chance: le fracas de la guerre au Moyen-Orient, et en mineur les inquiétudes suscitées par la situation budgétaire de l’Hexagone, se sont conjugués pour faire passer à peu près inaperçus leur congrès et ses fractures, les médias semblant s’accorder à les juger assez dérisoires.

Mais passer inaperçus – et dérisoires! – peut-il être une consolation durable pour les héritiers de Jaurès et Mitterrand? Comme on dit: poser la question, c’est y répondre.

De notre correspondant Bernard Brigouleix, Paris

Luxmann
17. Juni 2025 - 15.19

Il est malheureux de constater que le PS recele des voyous supporters du gouvernement israelien d extreme droite qui s oppsent aux revendications legitimes du peuple palestinien et qui osent traiter de salopards leurs opposants.