Dienstag4. November 2025

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FranceBayrou et ses opposants ne se sont décidément pas convaincus

France / Bayrou et ses opposants ne se sont décidément pas convaincus
Le premier ministre français François Bayrou lors de son arrivée hier à Matignon pour les dernières consultations politiques avant le débat crucial de lundi Photo: AFP/Bertrand Guay

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La semaine de consultations avec les dirigeants des différents partis, lancée par le premier ministre dans l’espoir de faire évoluer les positions de l’ensemble de l’opposition, s’achève comme elle avait commencé. Autrement dit, sans avoir donné à M. Bayrou l’espoir de gagner son si aventureux pari. Pourtant, le paysage semble évoluer un peu depuis quelques jours – mais pas en sa faveur.

Il y a eu ceux qui ont carrément refusé de venir discuter à Matignon, considérant que de part et d’autre, on n’avait rien à ajouter à ce qui avait été déjà dit et redit: La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, et les Verts de Marine Tondelier. Et puis il y a eu tous les autres, venus discuter avec le chef du gouvernement „par courtoisie républicaine“, mais sans plus d’espoir de le faire modifier ses projets budgétaires – déjà oubliés, de toute façon – que pour M. Bayrou de voir s’accomplir le miracle qui l’aurait sauvé – mais pour combien de temps?

Personne n’a été oublié, y compris le petit parti radical de Mme Nathalie Delattre, dont le public aura découvert simultanément le nom, la fonction partisane, et qu’elle était par ailleurs ministre déléguée au Tourisme. Il est vrai que d’autres réunions ont également eu lieu hier. Le président du Sénat, protocolairement le deuxième personnage de l’Etat, a été reçu à déjeuner par Emmanuel Macron; pour son homologue de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, l’entrevue aura lieu ce samedi ou demain, en tout cas avant le débat crucial de lundi.

Ces différents conciliabules illustrent en tout cas le souci de préparer la suite, sur laquelle les avis divergent évidemment. Jean-Luc Mélenchon milite ardemment pour une dissolution de l’Assemblée; suivie, si les macronistes n’y obtiennent pas la majorité, hypothèse de loin la plus probable, d’une démission du président. A 74 ans, et après deux candidatures présidentielles infructueuses, mais tout de même brillantes, le „leader maximo“ de LFI juge manifestement que son tour est venu de s’installer à l’Elysée.

Bardella en rêve toujours

Marine Le Pen est également favorable à la dissolution de l’Assemblée, assurée qu’elle se dit être de voir le RN gagner plusieurs dizaines de sièges par rapport au scrutin législatif de l’an dernier, où la mise en place d’un „Nouveau Front populaire“ de désistement entre les candidats de droite modérée et de toute la gauche l’en avait privé. Une hypothèse qui garde sa part d’incertitude, mais à laquelle certains sondages peuvent sembler donner corps: le RN reste de loin en tête des intentions de vote des Français en cas de retour prochain aux urnes, avec 32 à 34% des voix, ce qui lui permettrait de conquérir au moins une forte majorité relative.

A quoi s’ajoute le fait que d’autres enquêtes d’opinion montrent que le jeune président du parti lepéniste, Jordan Bardella, serait le préféré des électeurs – là aussi, à une majorité relative – pour être nommé à Matignon après de nouvelles législatives anticipées. On remarque d’ailleurs au passage que ses deux principaux rivaux seraient des hommes clairement marqués à droite, eux aussi: Bruno Retailleau et Gérald Darmanin. En tout cas, l’intéressé en rêve toujours …

Pourtant – et c’est la surprise de cette fin de parcours de François Bayrou – c’est plutôt du côté du PS que se tournent les regards, fût-ce avec un certain scepticisme, puisque les socialistes avaient encore reculé lors des élections de l’été 2024, et qu’ils ne semblent pas avoir marqué beaucoup de points dans l’opinion depuis. Mais plusieurs facteurs expliquent sans doute qu’Olivier Faure et ses amis puissent estimer qu’ils ont, cette fois-ci, leurs chances d’accéder à Matignon, même sans majorité, mais pour rechercher une assise élargie. Après tout, n’est-ce pas de n’avoir pas su les „travailler“ que Bayrou se sera disqualifié?

Le PS, même sans majorité?

D’abord peut-être, tout simplement, parce qu’ils le disent, et se comportent comme des prétendants. Ces derniers temps, la tonalité des socialistes français était plutôt celle d’une morne résignation, nourrie par une incapacité à décider s’ils allaient enfin s’affranchir de la si pesante tutelle mélenchonnienne.

Cette fois-ci, leur libération semble acquise. Ils y auront été aidés, il est vrai, par les outrances de plus en plus criantes du chef de LFI et de quelques-uns de ses proches. Pour une conscience socialiste, il est en effet difficile d’admettre que „la Chine n’est pas une dictature“, pas plus que le Venezuela de Maduro, que „la liberté y est d’ailleurs la même qu’en France“; que le Hamas „n’est pas un mouvement terroriste“ et que Poutine, dont l’invasion de l’Ukraine „se comprend“, ne saurait discuter avec „Zelensky qui n’a, lui, aucune légitimité“.

M. Macron a donné à ses ministres la consigne de se montrer aimables avec leurs interlocuteurs socialistes, et paraît en être au stade du: „Pourquoi pas, après tout?“

Mais il y a aussi autre chose dans l’atmosphère politique française du moment: l’idée qu’après tant d’erreurs macroniennes et le ralliement, fût-ce du bout des lèvres, des Républicains à la si relative majorité du chef de l’Etat, redonner sa chance à une gauche modérée, redevenant une „force de gouvernement“, ne serait peut-être pas inepte. Même si le PS a récemment adopté, face au „plan Bayrou“, une sorte de contre-plan plus destiné, manifestement, à séduire les opposants les plus à gauche qu’à tirer la France de son ornière budgétaire.

M. Macron a donné à ses ministres la consigne de se montrer aimables avec leurs interlocuteurs socialistes, et paraît en être au stade du: „Pourquoi pas, après tout?“ Cependant que le pourtant très droitier président du groupe parlementaire LR, Laurent Wauquiez, lui, assure qu’il ne ferait pas censurer par ses amis un premier ministre socialiste. Il est vrai que dans son cas comme dans bien d’autres, au-delà d’une possible dissolution, c’est l’élection présidentielle de 2027 qui est dans tous les esprits …

Nomi
7. September 2025 - 13.16

Wann an Frankreich rem eng Regierung an ee Premier een Zipfel vun der Leisung hun fir dat Land rem ob d'Weltkart ze setzen, machen rem den lenken Bord eng Revolutio'un geint Alles.

Sie wellen den Nuebvel vun der Welt sinn, an sie wiren och kapabel wann et net hir Sozialistesch Oder gei'f.

Mee den LR huet och Defiziter betreffend d'Methoden fir hir Bierger zu der positiver Aennerung ze motivei'eren !