Freitag24. Oktober 2025

Demaart De Maart

FranceLe gouvernement promet d’accélérer la vaccination – mais les réalités peinent à suivre

France / Le gouvernement promet d’accélérer la vaccination – mais les réalités peinent à suivre
La France dispose d’un million de doses du vaccin Pfizer/Biontech, mais seulement 7.000 injections ont été réalisées Photo: AFP/Jeff Pachoud

Jetzt weiterlesen!

Für 0,99 € können Sie diesen Artikel erwerben:

Oder schließen Sie ein Abo ab:

ZU DEN ABOS

Sie sind bereits Kunde?

Accablé de critiques, le gouvernement tente de reprendre la main sur la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France, où s’est installée la perspective d’un rebond de l’épidémie et d’un mois de janvier toujours sans restaurants, ni bars, ni cinémas.

Face à la montée de l’exaspération populaire suscitée par l’incroyable lenteur du démarrage de la campagne française de vaccination contre le Covid-19 largement relayée par la classe politique et la communauté médicale, le gouvernement a promis, selon les mots du ministre de la Santé Olivier Véran, d’en „amplifier, accélérer et simplifier“ le déroulement. Mais les réalités peinent à suivre, cependant que d’autres vives critiques se font jour.

La logistique: c’est désormais le maître-mot de ce difficile exercice de rattrapage dans lequel s’est lancé l’exécutif, Emmanuel Macron en tête, pour tenter de faire rapidement oublier la si laborieuse mise en marche d’une vaccination de masse pourtant prévue depuis plus d’un mois, et les calamiteuses comparaisons avec les voisins européens de l’Hexagone. Le problème étant que le „M. Vaccin“ nommé par le gouvernement pour superviser les opérations, le grand immunologiste Alain Fischer, a lui-même candidement annoncé qu’il ne connaissait rien à ces problèmes de transport, de stockage ou d’organisation … Il vient d’ailleurs d’être flanquée d’une „Mme Logistique“ en la personne d’une haute-fonctionnaire spécialiste, semble-t-il, de ces questions.

Il était temps, en tout cas, que le pouvoir, après une feinte colère de M. Macron contre l’inadéquation du dispositif qu’il avait pourtant lui-même validé, se reprenne: même dans les rangs de la majorité, la grogne montait – pour ne rien dire des clameurs des membres du personnel soignant. „La lenteur de la vaccination française est un symptôme de notre déclassement“, déclarait ainsi hier dans Le Figaro un de ses éminents représentants. Et à moins d’un an et demi de l’élection présidentielle, cet état d’esprit, qui se répandait comme une traîne de poudre, présentait à l’évidence de graves risques pour le chef de l’Etat.

Changement de cap

C’est donc à un changement de cap que l’on assiste désormais. Il n’est plus question de limiter la vaccination aux seuls pensionnaires des maisons de retraite âgés de plus de 75 ans, mais d’en faire bénéficier aussi l’ensemble des professionnels de santé et des pompiers âgés de plus de 50 ans. Pour répondre à cette accélération du processus, M. Véran a annoncé qu’une centaine de centres spécialisés allaient être déployés dans les prochains jours. De nouvelles livraisons de doses vaccinales sont en outre attendues, même si, au rythme actuel, la France, qui en a déjà reçu 550.000, n’est pas encore près d’en manquer!

Une nouvelle phase, toujours selon le ministre de la Santé, devrait commencer „avant la fin du mois de février“ pour permettre la vaccination des autres catégories de Français âgés de plus de 65 ans. Elle se déroulera, en principe, dans des centres installés dans les grandes villes, et aura pour objectif d’avoir vacciné ces 14 millions de personnes avant l’été. But estimable, certes, quoiqu’il ne dise rien des quelque 63 millions d’autres; mais qui supposerait une fantastique accélération du tempo actuel: la France compte encore ses vaccinés quotidiens par centaines, et, espère-t-on, par milliers dans les jours à venir …

C’est dire que ce nouveau cap se heurte pour l’instant au scepticisme, au mieux moqueur, au pire exaspéré, d’une bonne partie de l’opinion. Celle-ci comprend mal, en particulier, comment le gouvernement a pu tenter de justifier son impréparation et sa lenteur par l’hostilité d’une partie des Français à l’idée même du vaccin. Beaucoup s’interrogent aussi sur la pesanteur que l’administration exerce sur l’activité publique, dans le domaine sanitaire comme ailleurs.

S.O.S. à deux cabinets américains

A quoi sont venues s’ajouter, dernièrement, deux autres causes de perplexité, pour ne pas dire de mécontentement. La première est le tirage au sort de 35 citoyens de base qui devront constituer un comité chargé d’évaluer – sur quels critères scientifiques? – la pertinence de l’action du gouvernement en matière de vaccins. Alors que ni les parlementaires, ni les élus locaux, ni les médecins n’estiment avoir été entendus ni même sollicités sur le sujet, et qu’il existe déjà dans ce domaine une pléthore d’institutions, composées, elles, de spécialistes …

Deuxième source d’incompréhension: on a appris hier que le gouvernement s’était adjoint le mois dernier le concours de deux cabinets de conseil américains, McKinsey et PricewaterhouseCoopers, lesquels se sont penchés (avec le succès que l’on a pu constater pour l’instant!) sur la logistique, l’approvisionnement et la distribution des vaccins. Cet appel en forme de S.O.S. à des sociétés d’outre-Atlantique risque de sonner davantage comme un aveu d’incapacité gouvernementale que comme une de ces innovations dont Emmanuel Macron prétendait naguère orner son „nouveau monde“.

HTK
7. Januar 2021 - 9.49

"Il n’est plus question de limiter la vaccination aux seuls pensionnaires des maisons de retraite âgés de plus de 75 ans, .."
Voilà la clé à la solution. Vacciner les personnes âgées n'interrompt en rien la circulation du virus.Il faudra vacciner les "spreaders" c-à-d. les gens qui "circulent" et ainsi transmettent le virus. Il est donc grand temps d'interrompre cette chaîne par vaccination massive.