Dienstag16. Dezember 2025

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Nucléaire: l’Iran veut une nouvelle réunion pour revoir le projet de l’AIEA

Nucléaire: l’Iran veut une nouvelle réunion pour revoir le projet de l’AIEA

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L'Iran, pressé par la communauté internationale de rendre sa réponse sur le projet d'accord de l'AIEA, s'est prononcé lundi en faveur d'une nouvelle réunion internationale à Vienne sur le combustible nucléaire pour son réacteur de recherche.

„Nous sommes prêts à une nouvelle rencontre sur la fourniture du combustible du réacteur de recherche de Téhéran à Vienne“, a déclaré à Vienne Ali Asghar Soltanieh, le représentant iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), cité par l’agence Irna. Pour apaiser les inquiétudes sur le nucléaire iranien, l’AIEA a proposé le 21 octobre un accord aux termes duquel l’Iran ferait enrichir à l’étranger son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran. Les trois négociateurs –Etats-Unis, Russie, France– de ce projet d’accord l’ont accepté mais Téhéran ne l’a encore ni approuvé ni rejeté. Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, qui se trouve à Kuala Lumpur (Malaisie), a déclaré que l’Iran avait „étudié la proposition (mais avait) quelques remarques techniques et économiques à son sujet“. „Il y a deux jours, nous avons transmis nos observations à l’AIEA, il est donc tout à fait possible de mettre en place une commission technique pour réexaminer et reconsidérer les différentes questions“, a-t-il indiqué. Selon des diplomates occidentaux, le projet initial de l’AIEA prévoit que l’Iran livre d’ici fin 2009 1.200 de ses 1.500 kilos d’uranium faiblement enrichis (à moins de 5%) pour le faire enrichir à 19,75% en Russie, avant que la France n’en fasse des „coeurs nucléaires“ pour le réacteur de recherche de Téhéran, qui opère sous surveillance de l’AIEA. De nombreuses voix se sont élevées en Iran pour critiquer le fait que l’Iran livre ainsi l’essentiel de son stock d’uranium faiblement enrichi et certains responsables ont estimé que Téhéran devrait acheter son combustible nucléaire, plutôt que de le troquer contre une partie de son uranium. „Nous sommes prêts à acheter le combustible à n’importe quel fournisseur comme nous l’avons fait il y a 20 ans à l’Argentine sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (…) la question clé est la garantie pour la fourniture du combustible“, a déclaré lundi M. Soltanieh. Il a demandé que les „inquiétudes techniques“ soient prises en compte dans l’accord, a-t-il encore affirmé. On ignore dans l’immédiat si les propos de Soltanieh impliquent que Téhéran ait renoncé à l’idée de l’enrichissement de son uranium par un pays tiers. L’AIEA avait annoncé jeudi avoir reçu „une première réponse“ de l’Iran au projet d’accord. Mais la République islamique a réclamé vendredi davantage de négociations sur le texte. Lundi, le chef de la diplomatie britannique David Miliband, en visite à Moscou, a déclaré que la Russie et la Grande-Bretagne voulaient une „réponse rapide“ de l’Iran. Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a dit escompter une réponse positive de l’Iran. Paris et Washington ont également exigé une réponse au plus vite, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton affirmant que la patience de la communauté internationale „avait ses limites“. L’un des objectifs des pays occidentaux est de faire sortir du pays 70% de l’uranium enrichi à 3,5%, source d’inquiétude des Occidentaux qui soupçonnent l’Iran de vouloir utiliser son uranium pour la fabrication de l’arme atomique. La question de l’uranium est centrale dans la crise entre Téhéran et les grandes puissances, car si le minerai faiblement enrichi est employé dans une centrale nucléaire, le minerai enrichi à 90% peu être utilisé pour fabriquer une arme nucléaire.