„Un des témoins a dit qu’il était celui qui donnait les ordres“ aux tueurs, a déclaré la ministre philippine à la télévision GMA, en référence à Andal Ampatuan Jr, maire d’une commune du sud du pays et fils du gouverneur de la province de Maguindanao, sur l’île de Mindanao. „Un autre témoin l’a également vu tirer“, a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, des témoins ont indiqué avoir vu des militaires et des policiers prendre part au massacre. „C’était horrible. Je ne peux même pas le décrire“, a indiqué la ministre. „La plupart des femmes ont reçu des balles dans les parties génitales“, a-t-elle ajouté. „Les femmes avaient leur pantalon ouvert. Nous devons encore déterminer si elles ont été violées. Mais il est certain qu’elles ont subi quelque chose d’horrible“, a encore déclaré la ministre.
Au moins 22 femmes, dont des journalistes et des femmes enceintes, figurent parmi les victimes, selon la police et des proches des victimes. Le suspect numéro un, Andal Ampatuan Jr, s’est rendu jeudi aux autorités en niant être le responsable de la tuerie et a été interrogé à Manille. Le massacre de lundi, sur fond de rivalités politiques, aurait été perpétré par des miliciens sous le contrôle d’Ampatuan Jr, jusque-là membre de la coalition de la présidente Gloria Arroyo. „L’ordre était de les tuer tous…cela apparaît prémédité“, a ajouté le ministre sur la chaîne de télévision GMA. „L’un des témoins a affirmé que (Ampatuan Jr) est celui qui a donné l’ordre…un autre témoin l’a vu ouvrir le feu lui-même“, a également indiqué le ministre.
De Maart
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